Journée mondiale d'action contre la dette illégitime, les Institutions Financières Internationales et le changement climatique (jeudi, 16 octobre 2008)

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"Les dettes qui ont été utilisées pour des projets néfastes ou pour imposer des politiques néfastes sont illégitimes. Et les dettes illégitimes ont été un facteur important de l’aggravation de la crise climatique. Les institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le FMI, ont une large part de responsabilité dans les dettes illégitimes et les politiques et les projets néfastes liés à des dettes.

Chaque année, des centaines de millions de dollars de prêts sont utilisés pour financer des projets qui sont destructeurs de l’environnement et qui accélèrent le changement climatique. Cela inclut les industries de pétrole, charbon, gaz et autres industries extractives, les projets d’infrastructures qui donnent lieu à une déforestation massive comme les barrages à grande échelle, le développement de routes dans les forêts tropicales, et la production d’agro/biocarburant. Les prêts sont consentis par les gouvernements et sont payés par des fonds publics mais les multinationales sont les principales bénéficiaires de ces projets.

La Banque mondiale et les autres institutions financières internationales sont les principaux prêteurs pour des projets impliquant des industries fossiles. Depuis la signature de la Convention sur le Climat de 1992, et même après l’instauration de “politiques environnementales”, la Banque mondiale a approuvé plus de 133 contrats financiers pour des projets d’extraction de pétrole, gaz, et charbon. Le montant total est supérieur à 28 milliards US$. Les banques régionales de développement et les agences de crédit à l’exportation ont aussi financé ces industries.

La Banque mondiale est aussi un des principaux pionniers dans l’utilisation de prêts pour imposer des conditions aux pays emprunteurs. Depuis plus de 3 décennies maintenant, les institutions financières internationales ont utilisé les prêts pour imposer des politiques qui renforcent la concentration de la richesse aux élites, qui perpétuent le pillage des pays du Sud par les économies du Nord et les multinationales, qui maintiennent le mouvement du Sud vers le Nord et qui promeuvent un paradigme du “développement” caractérisé par la surconsommation, la surproduction, la dépendance au pétrole et la poursuite de la croissance intensive par le charbon.

C’est condamnable qu’avec un tel record, la Banque mondiale essaye d’assumer un rôle prééminent dans le financement mondial contre le changement climatique et dans le « développement propre ». La Banque mondiale a récemment dévoilé ses Fonds Climatiques d’Investissement (FCIs), le concept et le design sont aussi fondamentalement endommagés que la Banque elle-même.

Les mouvements du peuple, les groupes de citoyens, les campagnes environnementales, et les ONGs du monde entier expriment aujourd'hui leurs revendications aux gouvernements et aux institutions financières internationales :

Annulation ou arrêt des paiements de toutes les dettes illégitimes
Arrêt du financement de projets et de politiques qui accélèrent le changement climatique
Combattre le fait que le Fond d’investissement climatique de la Banque mondiale et les autres programmes sur le climat soit sous contrôle de la Banque mondiale et des autres IFIs.
Paiement des restitutions et réparations de la dette historique et écologique détenues par le Sud. "

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