Rentrée paranoïaque - Journal Macronique. (jeudi, 14 septembre 2017)

L’enfant rentre catastrophée de sa première journée de quatrième. Elle pose sans précaution le sac-chat que j’ai eu tant de mal à coudre et débite, entre 2 soupirs :
- Ma classe est une réunion de pestes. Il y a les pires élèves du collège et Lolo n’est même pas avec moi !
 
Juste après l’avoir écoutée me viennent en tête les  informations catastrophiques dont les médias nous font témoins.
Je ne peux cependant m’empêcher de compatir aux déboires collégiens de ma fille. J’en viens même à douter de l’intégrité de la direction. De sa sensibilité inconsciente à je ne sais quel “marqueur social”. Je m’en veux aussi de mon inaptitude à entretenir le lobbying nécessaire pour rentrer dans les bonnes grâces du personnel collégien.

Puis ma fille dessine une cigogne, des roses et des choux: elle illustre la première page de son classeur de SVT. Le cours traitant cette année de reproduction, sa cigogne fait de l’humour dans une bulle de bande dessinée.

J’ai alors le temps de chercher ce qui en moi fait écho à mes réactions épidermiques à sa supposée défaveur.
Les traces d’une névrose familiale de mal aimés ? De mal émigrés ? De mal avortés? Une ribambelle de “jamais choisis” qui me rendrait hypersensible dés qu’il serait question de l’être ? Et qui me fait garder la certitude (honteuse) qu’une part de mes observations initiales ne serait pas infondée.

mh,

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