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Le temps qu'il doit faire

Un rayon, juste une lumière plus vive passant par la fenêtre de la salle de bains, et les choses redeviennent possibles. Pourtant, quoi de plus serein que le bruit de la pluie, quoi de plus beau qu'une plaque de ciel noir et bas transformant les couleurs ?

Mais ce ciel là, nous pouvons le contempler à loisir toute l'année, alors pitié, un peu de soleil, un peu de chaleur, pour pouvoir se déverser sur les terrasses des cafés, pour marcher la nuit le long des quais de la Seine ou, s'asseoir sur les chaises en ferrailles des jardins et écouter vers 18 heures les concerts sous les kiosques.

Vous vous dites: mh ne parle que de la ville, j'y vis mais je sais bien le plaisir de dresser la table sous les arbres, déjeuner dehors ou, dîner le soir quand la chaleur baisse, que les tomates sont toutes fraîches cueillies du jardin, et que le gros sel leur suffit.

Et puis pour toutes, à la ville ou à la campagne, ce petit bonheur sensuel de sortir jambes nues , faire virevolter les jupes se parer en élégante et jouer de la transparence et de la légèreté des étoffes.

Comme nous sommes drôles nous les humains à tirer des plans sur la comète concernant les saisons. Elles nous déconcertent d'années en années et nous persistons à demeurer déboussolés par leurs caprices. L'été, doit être chaud, le printemps et l'automne frais et l'hiver froid.

Nous voudrions taper du pied crier au scandale, hurler rembourser quand l'orage se transforme en tempête, la chaleur, le mistral en feu et nous en fourmis désorientées jonglant avec des affaires d'été, d'hiver, que les citadines rangent dans leurs cartons à la moindre éclaircie. Juste parce que la place manque et que l'espoir et les 35 heures nous font espérer des week-ends prolongés, dans une tiédeur confortable parce que l'été c'est l'été et que l'été il DOIT faire chaud il doit, il doit, il doit ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

Pas si simple, un œil à la fenêtre, la pluie encore, et le vent.

"Vous voulez que je vous dise, commente une vieille dame qui regardait les nuages sur le coin d'un banc, on joue avec des machines toute la journée, on fait tourner le monde en bourrique et on s'étonne que le temps il rentre pas encore dans les cases… On est bien prétentieux", conclue-t-elle en perdant à nouveau ses grands yeux clairs dans la contemplation du ciel.

Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent

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