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Mes pieds seraient une oeuvre d'art.

pied.jpgJe précise : mes pieds, dans un contexte particulier, sous un éclairage adéquate et vu par les yeux d’un artiste pourraient s’accrocher dans le salon d’un esthète.

La tête dans les coussins, amollie par une migraine tenace, j'ai juste la force d'entrouvrir les yeux sur l’autre bout du canapé où se trouve l’autre bout de moi-même. Je ne lis pas, je n’écoute pas de musique. La lèpre automobile court dans le boulevard à une allure où j’ai envie de me munir d’un lance-roquette pour l’exterminer une bonne fois pour toutes.

Je ne pense à rien qui puisse m’agacer. Je ne pense même plus que j’ai mal au crâne : je tente depuis trois heures de ne pas échapper à ma douleur « n’échappe pas à la douleur mh, fais la tienne ». Maintenant que je sais que ça fait mal quand on a mal, je vais lancer une roquette à l’odieux conseilleur qui m’a conseillé de me pénétrer de ma douleur. (sic)

Le gant humide d’eau et de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande et de menthe brûle ma nuque. Du coup je ne pense plus à ma tête, et du coup n’osant plus bouger j’entreprends une toute légère méditation sur mes pieds et sur leur qualité dans un contexte artistique. Le constat préalable est le suivant, j’ai les pieds plats, je n’aime plus ce vernis, j’ai une ampoule en voie de guérison, je devrais mettre mes pieds au soleil, je ne saurais jamais mettre de l’autobronzant sur mes pieds. Si je gagne à quelque chose, je vais illico acheter ce fichu pantalon en soie noire ! Non ne pas y penser. J’ai des pieds pâles plats et potelés…

Encore 5 minutes de méditation sur mes pieds et je prends rendez-vous chez un chirurgien esthétique des extrémités.

Las, une dame charmante qui soigne sa peau et sa solitude avec une exemplaire légèreté me dit d’abandonner ses idées grotesques de chirurgie. Je dois croire à mes pieds, avec la même ferveur que je crois à l’amour de mes aimés.

« Cela n’ira pas sans effort » continue-t-elle :

« Le doute est une plaie que tu dois combattre pied à pied » …

Je combats le doute et la flemme en menant mes œuvres d’art personnelles vers l’école où m’attend Ninette.

Le doute comme la patience et ma méditation du jour lui sont complètement étrangers…

©mh,

Catégories : La lettre de mh 3 commentaires Imprimer Pin it! Lien permanent

Commentaires

  • beuh..?
    pourquoi tu dis ça, ils ont toujours été jolis tes pieds(ça va pas la tête ?)tss.

  • et pi, je trouve que tes livres sont super bien rangés dans ta bannière! j'ai le souvenir de piles improbables de bouquins toujours prêtes à dévorer ta chambre..
    maaa ce doit être la maternité qui change la femme...bon y a zorro qui commence, j'y vais, bise

  • C'est mon c et t. Il les range par collections et par couleurs.
    Nan l'est pas maniaque...
    C'est vrai que j'étais assez fière de mes piles derrière mon vieux fauteuil récupéré héroïquement aux poubelles !!!
    Arf !
    (bon, j'avoue honnêtement qu'il a bien ciblé la bannière...)

    Bon c'est pas tout ça mais c'est le c et t qui a fait la bannière. moi les photoshop tout ces trucs, ces calques ça m'agace.

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