Parfois, j'imagine les livres formant une guirlande, d'auteurs à auteurs, d'un lieu à l'autre. Le dernier Delplanque me fera lire bientôt, Kossi Efoui : L’ombre des choses à venir.
D'autres livres m'ont menés ailleurs. Adolescente, je ne supportais pas Anaïs Nin. Plus tard, d’un coup, à mon rythme, je suis tombée avide, perplexe dans son journal. Elle m’a lancée à Miller, et de Miller je suis allée vers le quatuor de Durell et la tambouille paléolithique de Delteil. Je ne me souviens plus jusqu’à quels auteurs j’ai suivi le fil des livres. Je ne suis même plus très sûre de l’ordre de la lecture.
Je crois que le boulevard du Montparnasse que je remontais en songant aux promenades des écrivains américains entre les deux guerres, n'était pas étranger non plus à ce "relais" littéraire. J’ai aimé les Américains à Paris, longtemps, (toujours) puis, Hemingway m’a ramenée au français (Suisse) en France en me tendant « la main coupée » de Cendrars.
La merveille d'un bon livre c'est qu'il y en a toujours un autre quelques part. Il faut juste suivre la bonne piste et ne jamais se forcer à rien.
mh, liseuse