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La lettre de mh,

  • Quelques mots...

    Je prends mon élan avant d'écrire à nouveau ici pour "la lettre de mh".
    Avant de sortir un e-book avec quelques anciens textes de ce blog.
    Donc quelques mots anciens pour le plaisir ou pour l'attente.
    Peut-être vous me direz...:

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  • No Future.

    no future,amies,amours,artistesDevant, je ne vois rien.
    Il paraît qu’il faut construire de la certitude.
    Devant, je ne vois rien.
    Jorge, JORGE ! Où es-tu ?
    Je ne vois rien. Oh, Dieu, je ne vois rien ! Je ne sais pas.
    Il faut avancer à petits pas. Il faut bénir la vie d’être vivant. Il faut répondre quand on t’interroge, il faut être féminine. Il faut être gentille. Il faut rire. Il faut sourire.
    Tout ça qu’il faut.
    Et moi qui ne voit rien.

    — C’est toi qui l’as dit, mh, il faut supprimer tous les « il faut ».
    — Il faut se méfier de la clarté, Moune. Où sont les sculptures et les livres qu’on imaginait produire dans nos rêves ? Où sont-ils ?
    — On est toujours les mêmes, mh, et pourtant on a changé. On est toujours les mêmes en dedans. On essaie d’être. On essaie de ne pas se cacher. On essaie d’être dans le vif.

    — C’est quoi, dis, être des « artistes » ?
    — ...
    — Je crois qu’il serait bien temps de la cultiver, la certitude.
    — ...
    — On a 16 ans, 17 ans, 18 ans.
    — On va pêcher des truites dans l’Adour.
    — On va faire cuire des saucisses sur une île au milieu.
    — Le feu s’étendra. On ne pourra pas manger les saucisses.
    — Et puis il faudra vite partir de l’île en cailloux parce qu’il y aura trop de courant.
    — On n’aura pas pêché les truites.
    — On montera sur la remorque.
    — On ira danser, on fumera nos premières cigarettes.
    — On se fera embrasser par les garçons.
    — On sautera dans les orties pour leur échapper.
    — On connaîtra les plaisirs des granges à foin.
    — Les clairs de lune : le dos piqué par l’herbe.
    — Je vois tout ça derrière, et devant, je ne vois rien.
    — C’est comme la brume ?
    — Non, c’est comme… c’est comme… je ne sais pas… Si les jours se répétaient semblables, toujours, toujours, et que je ne savais les changer. Je ne suis simplement pas capable d’être ce que j’ai rêvé. Mais ce n’est pas grave. Je ne sais pas si c’est moi qui ai pris du retard ou les coups sur la tête de ma lignée.
    — Tu te souviens, le gitan ?
    — Et le berger sur ses échasses ?
    — Où tu vas la chercher, toi, la certitude ?
    — Je ne sais pas, je ne sais pas.
    — T’as jamais été aussi heureuse que lorsque tu tapais sur une pierre qui te mettait les doigts en sang au bord de ta rivière.

    Qu’est-ce que j’ai pu pleurer en écrivant ! C’était comme ça, j’étais ce quelqu’un que je racontais, et je pleurais, je pleurais. C’est une vague ; ça t’emporte ; c’est si désespérément difficile d’y entrer et d’en sortir ! Je ne suis pas assez grande.
    — Tu crois qu’ils comprennent ?
    — Et lui, tu te souviens ?
    — C’est ça que tu m’avais dit : les mecs aussi fous, aussi intéressants, ils sont toujours invivables. Tu m’avais dit d’y aller.
    Je n’avais jamais ressenti de l’amour comme ça avant. Je n’ai jamais été aussi « folle » d’amour pour quelqu’un. Mais maintenant, quand je le vois, il n’est pas lui. Il n’est pas celui-là que j’ai aimé. Il était ce moment où on était ensemble, où on parlait, sentait l’infini en nous, où sa musique me transportait, et où je le faisais, lui, pleurer avec mes mots.
    — Vous étiez comme des enfants perdus.
    — On parlait du mal. Du mal qu’il fallait traverser.
    — Avec cet amour que j’ai eu pour Lovely et Fanne, je ne suis pas prête d’aimer à nouveau comme ça.
    — C’est des amours pour qui on a été à deux doigts de mourir.
    — Oui… mais à deux doigts.
    — Et ce ne sont pas des mots pour de rire.
    — Non, je sais bien…

    ...

    — Maintenant, je ne vois rien. Je ne vois rien devant.

    ………..

    mh,

     

    No future

    In front of me, I see nothing.
    They say you have to build certainty.
    In front of me, I see nothing.
    Jorge, JORGE! Where are you?
    I see nothing. Oh God, I see nothing! I don’t know.
    You have to move forward in small steps.
    You have to bless life for being alive.
    You have to answer when questioned,
    You have to be feminine.
    You have to be kind.
    You have to laugh.
    You have to smile.
    All these "have tos."
    And I, who see nothing.
    — You’re the one who said it, mh, you have to get rid of all the "have tos."
    — You have to be wary of clarity, Moune. Where are the sculptures and books we dreamed of creating? Where are they?
    — We’re still the same, mh, and yet we’ve changed. We’re still the same inside. We try to be. We try not to hide. We try to live fully.
    — What does it mean, tell me, to be "artists"?
    — …
    — I think it’s about time we started cultivating certainty.
    — …
    — We’re 16, 17, 18 years old.
    — We’ll fish for trout in the Adour.
    — We’ll cook sausages on an island in the middle.
    — The fire will spread. We won’t be able to eat the sausages.
    — And then we’ll have to leave the pebble island quickly because the current will be too strong.
    — We won’t have caught the trout.
    — We’ll climb onto the trailer.
    — We’ll go dancing, smoke our first cigarettes.
    — We’ll get kissed by boys.
    — We’ll jump into nettles to escape them.
    — We’ll discover the pleasures of hay barns.
    — Moonlit nights: our backs pricked by the grass.
    — I see all of that behind me, and in front of me, I see nothing.
    — Is it like the fog?
    — No, it’s like… it’s like… I don’t know. If the days kept repeating themselves, always, always the same, and I didn’t know how to change them. I’m simply incapable of being what I dreamed of. But it doesn’t matter. I don’t know if it’s me who’s fallen behind or the blows dealt to my lineage.
    — Do you remember the Gypsy?
    — And the shepherd on his stilts?
    — Where do you find it, this certainty?
    — I don’t know, I don’t know.
    — You were never as happy as when you were pounding on a stone that made your fingers bleed by your river.
    Oh, how I cried while writing! That’s how it was. I was that someone I was describing, and I cried, I cried. It’s a wave; it carries you away; it’s so desperately hard to enter and to leave! I’m not big enough.
    — Do you think they understand?
    — And him, do you remember?
    — That’s what you told me: guys that crazy, that interesting, they’re always impossible to live with. You told me to go for it.
    I had never felt love like that before. I’ve never been that "mad" in love with someone. But now, when I see him, he isn’t him. He’s not the one I loved. He was that moment when we were together, when we talked, felt the infinite within us, when his music carried me away, and I made him cry with my words.
    — You were like lost children.
    — We talked about evil. The evil we had to endure.
    — With that love I had for Lovely and Fanne, I’m not ready to love like that again.
    — These are the kinds of loves that bring you to the brink of death.
    — Yes… but just to the brink.
    — And those aren’t words to laugh at.
    — No, I know that well…

    — Now, I see nothing. I see nothing ahead.
    ………
    ©mh,

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  • Détruire l'Etat - Journal Macronique

    Ce qui est à l’œuvre aujourd’hui c’est cela : détruire l’état. Nous faire haïr le moindre de ses représentants pour, violence, incompétence, manque de moyens ou toutes autres raisons possibles. Ainsi, il sera facile d’inventer sur les ruines, le monde privatisé numérisé que d’aucuns souhaitent. Le peuple, piloté par algorithmes, posera le sac de la société de consommation pour subir plus intimement encore une société d’hyperconsommation qui le suivra à la trace.
    Ne soyons pas surpris par l’incompétence affichée de nos élites. Ne nous demandons même plus qui consciemment ou inconsciemment elles servent. Observons les financeurs de campagnes, l’entourage et les invités des présidents et nous verrons se dessiner l’état détruit que les marionnettes aux manettes nous construisent.
    Une France est morte.
    Et nous aurions tort d’accuser les pauvres gens d’ici ou d’ailleurs de cet assassinat.

    mh,

    English Translation:

    Destroy the state.

    What is happening today is this: to destroy the state. To make us hate even its smallest representatives for violence, incompetence, lack of resources, or any other possible reasons. Thus, it will be easy to invent on the ruins the privatized and digitized world that some desire. The people, guided by algorithms, will put down the burden of the consumer society to more intimately experience a hyper-consumer society that will follow them closely.

    Let's not be surprised by the displayed incompetence of our elites. Let's not even wonder anymore about who they consciously or unconsciously serve. Let's look at campaign funders, the inner circle, and the guests of the presidents, and we will see the destroyed state that the puppets in control are building for us.

    A France has died.

    And we would be wrong to accuse the poor people here or elsewhere of this murder.

    mh,

    Spanish Translation:

    Destruir el estado.

    Lo que está ocurriendo hoy es esto: destruir el estado. Hacernos odiar incluso a sus representantes más pequeños por la violencia, la incompetencia, la falta de recursos o cualquier otra razón posible. De esta manera, será fácil inventar en las ruinas el mundo privatizado y digitalizado que algunos desean. El pueblo, guiado por algoritmos, dejará de lado la carga de la sociedad de consumo para experimentar de manera más íntima una sociedad de hiperconsumo que los seguirá de cerca.

    No nos sorprendamos por la incompetencia mostrada por nuestras élites. Ni siquiera nos preguntemos más a quiénes sirven consciente o inconscientemente. Observemos a los financiadores de campañas, el círculo íntimo y los invitados de los presidentes, y veremos el estado destruido que las marionetas en el poder nos están construyendo.

    Una Francia ha muerto.

    Y estaríamos equivocados al acusar a la gente pobre aquí o en cualquier otro lugar de este asesinato.

    mh,

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  • Assignation à résidence - Journal macronique

    17 janvier 2022

    Cela commence par ne plus pouvoir entrer dans une bibliothèque.
    L’enfant non plus.
    Je n’ai, semble-t-il, pas pris la bonne décision.
    Je découvre qu’une décision conforme au droit peut conduire à l’assignation à résidence en Europe au 21e siècle.
    Que le président de la République, que j’ai eu la maladresse d’élire par défaut, veut m’emmerder.
    Je ne peux plus aller dans les musées.
    L’enfant non plus, ni prendre le train pour aller voir ma mère, à moins qu’elle ne soit mourante.
    Il ne suffit plus de respecter la loi; il faut être un bon citoyen, obéir aux injonctions multiples. Il faut croire, les yeux fermés. Il faut avoir foi en tous les Diafoirus  du temps. Eux savent. 
    Mais la loi  ? 
    Non: crois  ! Cela suffit !
    Parce que l’hôpital ! Parce que les statistiques  ! Parce que PARCE QUE  !
    J’ai eu la maladie. 
    Je fais très attention à ne pas risquer de contaminer les fragiles.
    Je suis respectueuse.
    Je suis assignée.
    Je suis désignée
    Je ne suis rien.
    Commence la banalité du mal.
    Te contraindre pour ton bien et pour l'hypothétique salut des citoyens conformes…

    mh,

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  • Le suicide de Zweig - Journal Macronique.

    C’était au surlendemain d’une élection, dans mon quartier parisien, près de la place Denfert. Je revenais de la bibliothèque, j’allais vers l’avenue du Général L.. Je descendais la rue dont Agnès Varda a fait un documentaire : « Daguerréotypes ». Je voyais des gens s’y promener, d’autres y faire leur marché. Le ciel était à peine gris.
    Soudain est tombée sur moi l’impression d’évoluer au milieu de statues de cire.
    Des habitants de la ville, plutôt bien nés, enfants, parents grands-parents et leurs promenades de gens biens nés. Je me demandais ce que j’étais, là, si j’étais moi aussi de cire. De ceux qui ne sont plus en mesure de « voir », qui semblent figés dans une étrange déambulation mécanique, imperturbables, très correctement habillés et nourris, quelques courses au marché, un verre au bistrot, le plat du jour au restaurant.
    Je me suis sentie étrangère puis j’ai eu peur d’être ça que je ressentais ou d’aspirer à l’être et, à nouveau, je me suis sentie étrangère.
    Je n’étais pas chez moi. Je ne savais pas où était ce « chez moi ».
    Peut-être est-il au milieu de ces jaunes qui défilent, qui râlent qui cherchent, et trouvent quelque chose qui ressemble à une fraternité.
    Qui sont-ils que je ne suis pas ? Mon père a voté front national un temps, l’un de mes oncles aussi. Mon père, ce mort, étrangement raciste avec l’idée de l’étranger, mais aimable avec ceux qu’il connaissait.
    J’étais enfant quand, par une nuit de tempête alors qu’une cheminée venait chez nous de s’écrouler, éventrant notre toit, cet homme courant d’une urgence à l’autre, trouvait le temps d’étendre les bâches, de vérifier les alentours et de porter secours et couvertures (militaires) aux gitans réfugiés dans le lavoir tout proche.
    Il était bien le seul.
    Ils étaient alors dans le village ce qu’il y avait de plus étranger et de plus susceptible de lui déplaire.
    Tous les arbres tombaient au bord de l’Adour, tandis que nous restions terrées dans nos lits attendant la fin du monde, et qu’il courait.
    Ce soldat qui a fait l’Indochine en devançant l’appel à 18 ans puis les guerres qui ont suivi, qui tenait un cahier de rêves en guise de médication post-traumatique, arrosée d’alcool.
    Je n’ai saisi que très tard, vraiment très tard, que je n’étais pas en mesure de comprendre ce qu’il avait vécu. C’est une phrase à l’heure de l’apéritif qu’il lâcha à un de ces amis. Elle me frappa comme une révélation de ces horreurs : ses mains qui tenaient les intestins d’un copain et les Hmongs avec qui il se battait, qui pensaient que le foie d’un ennemi rendait fort…
    Moi, je me retrouvais là, dans cette rue, aspirant à une sorte d’aisance bourgeoise, par hasard.
    Je suis le fruit de tant d’histoires de guerres qu’il est miraculeux que je parvienne à en raconter des bribes.
    Le monde tombe. Chaque jour nous abandonnons quelques choses de nous-mêmes. Nous pensons que notre inaction est sans conséquence, que nous ne pouvons rien : des hommes se noient en méditerranée à vouloir atteindre nos frontières. Combien ? Ils sont l’Histoire que des livres raconteront à nos enfants. Nos femmes et hommes politiques nous baladent croyant fermement à la justesse de leurs actions restreignant jour après jour nos libertés. Et nous buvons les paroles de médias souvent serviles comme s’il tombait de l’or de leur bouche.
    J’ai pensé alors au suicide de Zweig. Il me semblait comprendre pourquoi le seul choix possible dans un monde bouleversé après le suicide de tant d’amis, et la fin de son pays, pouvait être la sienne.
    Nous n’apprenons rien, nous marchons sans scrupule sur les os de nos morts. Nous commémorons à grands flonflons des victoires sur un ennemi ressemblant étrangement à ce que nous devenons pour d’autres,
    comme nous,
    humains…

    mh,


    Les amis suicidés de Zweig: Ernst Weiss suicide 14 juin 40, Erwin Rieger,(25 novembre 40)
    Ernst Toller suicide californie 22 mai 1939
    Walter Benjamin (26 septembre 1940 Port Bou)

    “Daguerreotypes” Agnès Varda https://www.cine-tamaris.fr/daguerreotypes/

    Concernant ce que j'ai pu comprendre sur les Hmongs, sans doute ai-je été troublée par une horreur rétrospective mais pour creuser: LE CHAMANISME DES HMONG Guy MORÉCHAND 

     

    Et sinon:
    Le monde, 11 juin 2019: A Paris, des classes moyennes en voie de disparition

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  • Ode à la "Grande Muette" - journal macronique.


    Il est troublant de constater que samedi après samedi les « casseurs » deviennent légitimes, pour une partie de la population et nombre de manifestants.
    Les pouvoirs accordés aux forces de l’ordre, leur mépris affiché de lois qui ne les arrangent pas (l’affichage de leur RIO par exemple) les lenteurs extraordinaires du traitement de leurs possibles exactions : cela écorne l’idée même d’une police au service de tous.
    Ses représentants avouent parfois une fatigue chronique qui pourrait être selon eux la cause des maladresses constatées par beaucoup sur le terrain.
    Cet aveu de faiblesse laisserait’ il place à une autre force : l’armée, vêtue depuis quelque temps d’une aura de probité auprès du président et d’une partie des français ?
    Les manifestants eux aussi ont parfois apporté plus de crédit au travail des gendarmes qu’à celui de la police.
    Pour rendre hommage à deux valeureux membres de la Grande Muette qui ont donné leur vie pour sauver 2 touristes qui, selon certains, n’en valaient pas tant que ça la peine, notre président a sorti la grosse artillerie.
    En cette période de crise jaune, il est bon de se rapprocher de sa plus grosse puissance de feu…
    L’utilisation de l’armée en matière de maintien de l’ordre a été abandonnée depuis longtemps. Espérons qu’il ne vienne pas à l’esprit de notre bon prez’ l’idée de faire appel à ses services pour réprimer de quelconques troubles populaires...
    En sommes-nous si loin ?

    mh,

     


    https://www.la-croix.com/France/Politique/methodes-police-cause-manifestations-1er-mai-2019-05-05-1201019767

    https://www.valeursactuelles.com/politique/1er-mai-face-aux-black-blocs-comment-emmanuel-macron-perdu-sa-legitimite-106551

    https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/454155338669845/

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/04/emmanuel-macron-lance-la-reorganisation-de-sa-securite_5458300_823448.html

     

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  • France:Jaune - Manu: Vert / Balle de match ! (Journal macronique)

    Durant que la France s’adapte au jaune, notre président, se croyant encore maître des couleurs, s’essaie au vert.
    Alors que les élections européennes approchent, que son trône semble vaciller sous les coups de butoir persistant de révolutionnaires jaunes et têtus ; monsieur Macron s’aperçoit soudain de l’utilité de la biodiversité. La sixième extinction étant, elle aussi, « en marche », elle devient désormais sa nouvelle marotte.
    Il tente, la fleur au fusil, de rallier à sa cause les adeptes du « zéro déchets » et des trottinettes électriques que les pratiques de son gouvernement en matière de post-vérité et de maintien de l’ordre, n’auraient pas encore effrayé.
    Manu imagine encore, nous faire la démonstration qu’il n’est pas la moitié d’une andouille et qu’il n’est point de salut hors de son parti de marcheurs.
    Las, le moindre des « jojos » que nous sommes distingue la ficelle qui consiste à n’avoir aucune chance de perdre s’il se retrouve face à l’insupportable l’extrême droite.
    Le jeu douteux qu’il a entrepris risque de se retourner contrer lui et contre nous tous.
    Mes grands-parents d’Espagne ont eu, comme beaucoup, à souffrir de la saloperie fasciste. Alors, je voudrais poser là leurs couleurs, en rouge, en noir, en peine. Ne pas les arborer comme le symbole folklorique d’une histoire qui ne m’appartient pas. Mais les poser là, avec la colère et leur mélancolie d’exilés dont ils m’ont fait, moi aussi, l’héritière.


    mh,

     

    Huile sur toile de Franz Marc Renard bleu-noir (1911)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Renard_(tableau_de_Franz_Marc)

    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/biodiversite/isr-rse/les-cinq-annonces-pas-forcement-nouvelles-d-emmanuel-macron-pour-la-biodiversite-147234.html

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070519/biodiversite-macron-contre-macron?utm_content=bufferf1b55&utm_medium=social&utm_source=Facebook_Page&utm_campaign=CM

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  • La révolution - Journal macronique.

    La révolution jaune a rendu visible pour le commun des Français des abus qui ne l’étaient pas.
    Perpétrés sur des populations marginalisées, suburbanisées sur des « autres » qui subissaient en protestant à peine ou en embrasant des banlieues devant nos yeux ébahis, méprisants parfois. Ces abus ont finalement atteint petit à petit les « gêneurs », les syndiques, les politisés, puis les lycéens, enfin les manifestants.
    Rien n’a bougé. Les manifestants ont continué à s’élancer dans une sorte d’indifférence générale en manifestation comme à la promenade, puis tout le monde s’est tu de fatigue et de dépit.

    Alors, la révolution jaune est apparue aux carrefours. Grâce à un gilet et à une loi dite "écologique" écrite sur un coin de table; une sorte de miracle s’est produit: des retraités, des pauvres, des mères isolées, des conducteurs de diesel, des "racistes", des "cons", des "paresseux", des travailleurs, des étudiants, des "nous"… se sont retrouvés.

    Comme après une longue trêve: ils se sont reconnu  dans leur aspiration à vivre mieux, à ne plus subir, et tous ils se retrouvent dans ce qu’ils pourraient avoir en commun. Les syndicats n’y croient pas tous encore.  Ces humains si différents scellent ensemble une alliance incongrue en dehors des partis.
    Certains se réunissent sur des ronds-points, d’autres, lors de manifestations, il s’appellent entre eux « la famille ». Ils veulent tout.

    Cette fraternité brinquebalante va peut-être se briser. Pour l’instant, elle permet de tenir: samedi après samedi, ils sont là, ils résistent, ils mettent au défi les gros syndicats, ils réveillent une devise perdue de la France. Ils s’apprennent. Ils subissent aussi, ces pauvres, ces jaunes, ces peut-être « extrêmes droites », c’est « allez savoir extrême gauche », ces "rien du tout", ces “jojos”, ils demeurent la cible des bien pensants. Ils semblent à la fois être issue d’un vieux monde et entrer dans une réalité qui échappe à la mediature.
    Ils ont été éborgnés, matraqués, visés, empêchés. Cela les rend au fil des semaines plus forts, plus soudés.

    Nous y sommes.
    La révolution jaune a commencé.

    mh,

     

    Image: Buste à la chemise jaune, K. Malévitch, vers 1928-1932. Musée national de Saint-Pétersbourg, Russie

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  • LA RÉVOLUTION JAUNE - Journal Macronique

    Le régime ayant subrepticement viré autoritaire, il semble que la jacquerie de ces derniers mois est à peine moins subrepticement virée révolution.
    La désinformation effarante diffusée par le gouvernement en place, la presque totalité des médias audiovisuels et ses députés au sein même de l’Assemblée nationale, nous place dans l’ère de la post-vérité chère à des régimes que nous traitions hier encore avec mépris.
    En regardant les vidéos des différents évènements prises par des liveurs journalistes autoproclamés avec raison, rendant efficacement une autre réalité visible, nous voyons des forces de l’ordre battre des hommes/femmes à terre, viser les têtes avec leur arme de guerre, utiliser plus que de raison des gaz… Comment feraient-ils cela sans en avoir reçu l’ordre ou pour le moins des contrordres précis, comme l’a fait le préfet Grimaud* en son temps.
    Des journalistes et des syndicats de journalistes, des syndicats de magistrats parlent de violences policières et judiciaires, les témoignages de ces débordements des fichages et autres joyeusetés sont relatés dans la presse. L’ONU et d’autres organes condamnent fermement ces violences, des journalistes sont convoqués à la DGSI, des plaintes en nombres sont déposées à la commission européenne.
    De quoi parle-t-on ?
    De répression
    Et
    d’une révolution jaune
    Explosant par petites touches sous nos yeux aveugles…

    mh,


    “Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu'ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés.”

    Lettre à la police grimaud. À lire là:
    https://sd-1.archive-host.com/membres/up/1151058893/divers/MGrimaud_lettre_29mai68.pdf

    Les “autres” journalistes, photographes et etc…
    Civicio: https://www.facebook.com/CIvicio18/
    Nnoman: https://www.facebook.com/NnoMan/
    https://www.facebook.com/taranisnews/
    https://www.facebook.com/Vecu.giletjaune/

    Plein d’autres

    Une émission du média hier:
    https://www.facebook.com/LeMediaOfficiel/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARASY_nO3U_I4CM7tqH-OOVHAEWAmK_xP_zhlTZmG0Gonf8AUpDbiw4vswjITQ3anFLsgrnvz3BItdmh

    Et dites moi ce que vous voyez ailleurs.

    J'ai UN PEU abimé Kandinsky (Jaune rouge bleu) certes..........

     

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