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Upcycling: j’achète un pantalon en lin blanc belle tenue sans tache à la recyclerie près de mon chez moi, 3 euros avec un short noir et une chemise "comme des garçons".
La chemise "comme des garçons" trop petite et bizarre, mais le tissu coton intéressant, le short noir ok, le pantalon en lin trop petit. Animée par un esprit d'économie en vue de mes futures vacances; je l'agrandis avec un tissu en lin à l’imprimé improbable de mon stock
Finalement qu’est-ce qui est le plus important: notre prés à Versailles, qui fait sa roue, ou les 5 papillons que j’ai vu en revenant à pied de mon labeur quotidien ?
Je penche pour les papillons. Un blanc et quelques colorés. Je n’ai pas été fichue de les prendre en photo alors que l’un d’eux s’était posé sur des feuilles mortes dans le jardin de la maison de retraite des prêtres, juste après la fondation Cartier, et juste avant les travaux pour le centre national du cinéma, qui sera bientôt là.
5 Papillons sur le boulevard Raspail en 15 minutes de marche, et tous ceux que je n’ai pas vu.
Je ne sais pas qui sont les Français. Pourtant c’est ce que je suis :”Française”. J’ai l’impression d’être quelque chose que l’on peut faire tourner comme on veut, une toupie: une pichenette et je tombe, à droite, ou à gauche… Il pleut. Enfin. Nous allons respirer. Paris va respirer. Paris, le prix au m² de la ville où je vis. Je croyais. Je croyais que j’étais en démocratie. Je croyais vraiment que “par rapport à” que “regarde ceux-là là bas qui meurent”,que “Au moindre mot de travers” je vivais dans une démocratie. Je ne m’étais pas rendu compte, et c’est une évidence qui me cloue. Il ne suffit pas de vouloir être moi dans ce monde. Je suis, en quelque sorte, téléguidée, même si je tente de me mettre or des clous depuis si longtemps. même si je crois suivre des chemins détournés. Je ne m’imaginais pas écrire “mais alors nous serions si massivement sous le joug du vouloir, de l’intérêt des uns ou des autres ?”.
Lorsque je m’approche de mon pc, j’ai l’impression qu’à l’intérieur le monde tombe. Alors, je lis des livres. En pleine “canicule”, après ma petite marche quotidienne pour me rendre sur mon lieu de travail j’ai cru voir de longues jeunes filles fines avec des cranes de pastèques, j’ai commencé à m’inquiéter un peu quand, prise de violents maux de tête, j’ai envié les ours polaires sur leur banquise molle et me suis demandé si j’allais réussir à revenir jusqu’à mon domicile sans l’aide des pompiers. Les maux de tête se sont calmés au petit matin et la température est redevenue normale plus tard. À la prochaine vague de chaleur, qui, au train où vont les choses et le climat, ne devrait plus tarder, je choisis l’angine : je ne sors plus qu’en vêtements trempés dans l’eau fraîche et ne marche presque plus: mon plaisir à pied de 20 minutes devenant trop vite un petit enfer. La logique des transports parisiens m’échappe, ils vont encore augmenter le prix de la carte orange. Bientôt on vendra de l’air à peu près sain au piéton, vu que l’air propre aura disparu de la capitale, il faudra s’équiper pour marcher. Les voitures individuelles paraderont toujours dans les rues avec leur air conditionné perso et ne paieront pas plus cher l’espace et l’air qu’ils contribuent à pourrir. Mais on leur parlera toujours très gentiment sur les panneaux lumineux de la ville (Ne brusquons pas l’automobiliste citadin) : “400 € offert sur un vélo électrique pour moins polluer” Vu le prix que tu payes une voiture tu dois pouvoir acheter un vélo électrique à toute ta famille non ? Ah ? C’est dangereux de rouler en vélo à Paris ? À cause de ? À cause des voitures…! Mais oui mais oui.” J’ai décidé de me rendre chez le dentiste entamer des soins un peu hors de MES prix. Finalement il faut bien commencer. Je suis comme ces bonnes sœurs vues dans un reportage il y a quelques années; elles étaient armées d’un bel optimisme et n’ayant souvent pas d’argent pour finir leur mois et celui de leurs pauvres, comptaient sur la foi. À les entendre, Dieu avait toujours répondu à leurs attentes. J’essaie de ne pas épuiser mon optimisme et décide de me convaincre qu’il reste un bon dieu pour mes dents, même s’il a * tant à faire dans notre étrange monde…
mh,
*(s’il existe mais : j’ai la foi, j’ai la foi, j’ai la foi Dieu je crois en toi)
Très précautionneuse aussi avec les chauffeurs de véhicules encombrants et polluants. Il n’y a qu’à lire les panneaux d’affichage lumineux ornés de gentils messages à leur attention. Toutes les aimables propositions qui leur sont faites pour rouler propre. En période de canicule, on cherche même à éveiller la conscience citoyenne du chauffeur : “Fortes chaleurs, préférez les transports en commun”. Bref vous conviendrez que cette courtoisie affichée pour amadouer le conducteur pourrait un brin agacer le piéton, en l’occurrence la piétonne, qui traverse régulièrement une petite portion de la capitale et qui est toujours abasourdie par les manquements des gazeurs. Par la place aussi de goudron brûlant qui leur est accordé. Mais il faut ménager l’automobiliste.
Qui de notre président ou du journal que je tente sous sa gouvernance possède un pouvoir “magique” ? Je doute que monsieur M. ait hérité du don de guérisseur d’écrouelles de ces royaux prédécesseurs encore que, dans les cas de guérisons inexpliquées, l’hypnose, même inconsciente fait des miracles. Quant-à ce “journal macronique”, il ne semble pas receler un vocable secret qui enchante le lecteur, à moins que les enchantés en question ne fussent très très discrets. Alors je me pose cette question qui ne manquera pas de passionner les foules: pourquoi suis-je guérie ? Où devrais-je aborder les choses autrement pour attirer le lecteur ? Si écrire guérit mes maux pourquoi me lire ne guérirait pas les vôtres ? Entourée de grigri, ne portant du vert qu’avec prudence, ne passant sous aucune échelle et ayant des formules pour conjurer les sorts mauvais, il n’est pas impossible que mes “protections” soient contagieuses.
"Les abrutis forment une grande famille, ils se reconnaissent sans avoir besoin de se renifler l'anus contrairement aux chiens, qui ont au moins mis en place un protocole d'évaluation."
- Moi, je crois que c’était voulu : on nous l’a fait choisir mignon ! Lance Eulalie. - Bien coiffé, aussi… Tu crois que cela faisait partie des critères ? demande Louise. - Quand tu vends quelque chose, il vaut mieux que l’emballage soit joli. Répond Eulalie - Sur l’emballage, il y avait juste écrit : « Programme “…. Mignon, qui travaille bien à l’école…….” » Et au deuxième tour, il ne restait plus que “ERADICATEUR DE NUISIBLES”, ajoute Janine.
Janine, Louise, et Eulalie, se réunissent plusieurs fois par semaine dans un petit café parisien du XIVème, au coin de la rue Daguerre et de la rue Boulard.
“…" D.H. Lawrence a dit que “la seule aristocratie, c’est la conscience”. On ne vit pas éternellement et la question est donc la suivante: à quel point est-on véritablement conscient ? C’est cela qui détermine la dimension de ce que l’on crèe.” *Interview de Jim Harrison dans le livre de Jean-Luc Bertini et Alexandre Thiltges: Amérique des écrivains en liberté. Et aussi là pour les curieux dans un (extrait) entretien avec Gary Snyder https://www.wildproject.org/journal/11-harrison-snyder
Je ne sais pas pourquoi je commence la page de journal de ce jour par cette citation. Si, je sais, parce que j’ai trouvé cette phrase dans ce beau livre et que je l’ai “entendue ”. Les mots sont de dangereuses petites choses qui dérobent plus de nous que ce que nous imaginons.