Durant que la France s’adapte au jaune, notre président, se croyant encore maître des couleurs, s’essaie au vert.
Alors que les élections européennes approchent, que son trône semble vaciller sous les coups de butoir persistant de révolutionnaires jaunes et têtus ; monsieur Macron s’aperçoit soudain de l’utilité de la biodiversité. La sixième extinction étant, elle aussi, « en marche », elle devient désormais sa nouvelle marotte.
Il tente, la fleur au fusil, de rallier à sa cause les adeptes du « zéro déchets » et des trottinettes électriques que les pratiques de son gouvernement en matière de post-vérité et de maintien de l’ordre, n’auraient pas encore effrayé.
Manu imagine encore, nous faire la démonstration qu’il n’est pas la moitié d’une andouille et qu’il n’est point de salut hors de son parti de marcheurs.
Las, le moindre des « jojos » que nous sommes distingue la ficelle qui consiste à n’avoir aucune chance de perdre s’il se retrouve face à l’insupportable l’extrême droite.
Le jeu douteux qu’il a entrepris risque de se retourner contrer lui et contre nous tous.
Mes grands-parents d’Espagne ont eu, comme beaucoup, à souffrir de la saloperie fasciste. Alors, je voudrais poser là leurs couleurs, en rouge, en noir, en peine. Ne pas les arborer comme le symbole folklorique d’une histoire qui ne m’appartient pas. Mais les poser là, avec la colère et leur mélancolie d’exilés dont ils m’ont fait, moi aussi, l’héritière.
mh,
Huile sur toile de Franz Marc Renard bleu-noir (1911)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renard_(tableau_de_Franz_Marc)
https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence