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Philosophie bidouilli

Parfois, ma vie est si calme que je pourrais en faire de la musique douce.

A d’autres moments le rythme est « technoïde à mort » et un raveur moyen n’y reconnaîtrait pas ses petits. (Le raveur n’est pas un radis quoi qu’on n’en pense.)

Tenez, aujourd’hui je tombe de sommeil, j’ai mal au cou, j’ai acheté des figues, il fait gris. Deux de mes amies ont le blues, Jorgue dort avec une créature à qui il fait des bises compliquées et bruyantes que l’on entend la nuit quand je l’appelle et que je suis toute seule COMME UNE PAUVRESSE… Un fiancé rêve de moi la nuit à ce qu’il dit mais vu la régularité de ses absences ça me fait une belle jambe (les hommes sont d’un drôle !). Mon nouveau téléphone fait bidouilli et j’en suis fort-aise. J’ai plus de livres d’avance que je n’en ai jamais eu, un brownie tiède* à moitié dévoré, emplit mes narines de son odeur.

Ma sœur, craignant que sa cadette ne soit pas au plus fort de sa santé mentale ou que ses fréquentations parisiennes lui fassent perdre le sens commun, me demande :

- Qu’est-ce que tu entends par « un téléphone qui fait bidouilli » ?

- Ben c’est un téléphone qui fait bidouilli bidouilli quand il sonne !

Le téléphone sonne alors fort à propos

- Tu vois, il fait bidouilli !

Lili, ma sœur, lève les yeux au ciel et les repose après un cours instant sur la revue japonaise de patchworks qu’elle feuillette. Je la soupçonne même de la lire, en japonais dans le texte : on sait ou mène les passions**.

Tout à l’heure, je me suis aperçue que je ne savais pas manger les figues.

Non que j’aie été élevé au poisson cru sur une banquise, mais j’ai toujours dis que je détestais ces fruits mous denses et rougeauds (ne vous déconcentrez pas je parle bien de figues) et je le croyais jusqu’à aujourd’hui. Je me suis débrouillée, on croque dedans non ?

J’entends la pluie tomber.
Il fait sombre.
L’orage gronde loin.
Il reste une bouchée de brownie.
Je suis irrésistiblement attirée par le moelleux du canapé.
Je projète une sieste tardive et je…

- BIDOUILLI, BIDOUILLI, BIDOUI -----------

… débranche le téléphone.

mh,

Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent

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