J’amène la ninette à l’école. Devant la classe, elle finit le gâteau au chocolat de son petit déjeuner. Elle se lèche avec gourmandise les babines. Elle époussette sa robe, me donne la main et nous entrons dans la classe. « Aurevoir maman ». Là, elle lâche ma main, et se dirige vers sa meilleure amie qui est assise et lit un livre. Elle s’assied à côté d’elle, entoure les épaules de S* de ses bras et lui fait une douce bise sur la joue.
Il y a de merveilleuses joies dans l’amitié. On le comprend sans peine si l’on remarque que la joie est contagieuse. Il suffit que ma présence procure à mon ami un peu de vraie joie pour que le spectacle de cette joie me fasse éprouver à mon tour une joie ; ainsi la joie que chacun donne lui est rendue ; en même temps des trésors de joie sont mis en liberté, et tous deux se disent : « J’avais en moi du bonheur dont je ne faisais rien.