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créature

  • Beau temps l'hiver.

    L'air est glacé dehors et le mug de thé dans ma main, brûlant. Un beau soleil sur Paris et un ciel bleu sans fin au-dessus des immeubles.

    Ivanhoé ronronne. C'est tout ce que j'entends avec le bruit de quelques voitures sur le boulevard et le frottement de mes pieds nus sur le plastique noir de ma nouvelle chaise de bureau. Je crois que contrairement à ma première impression d'après fête j'ai grossi. Je croque un énième carré de chocolat pour me consoler. Comme disait Anaïs Nin à la fin de sa vie : le bonheur est dans les petites choses.

    À l'autre bout de la ville une amie vient de finir ses deux heures de gym et me raconte qu'elle fait mieux que ma douche écossaise du matin elle se douche intégralement du début à la fin et tous les jours que Dieu fait (si Dieu à quelque chose à voir avec la création des jours) à l'eau froide. Je la félicite de son courage et l'idée de la peine qu'elle s'inflige hérissent les poils de mes avant-bras.

    Hier, j'ai bricolé un pêle-mêle des photos d'humains que j'aime. Après avoir allumé une bougie qui sentait le pain d'épice, je me suis installée dans mon canapé, un plaid sur les jambes pour lire un policier. Le texte ne me captivait pas. J'ai levé la tête. Je me suis demandée où j'allais caser les piles de livres qui s'étaient reformée entre le divan et le gros fauteuil. J'ai laissé errer mon regard d'un coté à l'autre du studio et me suis soudain sentie envahie d'un plaisir casanier.

    - Et si tu les revendais à ton bouquiniste ? Suggéra Jorgue passant en coup de vent récupérer une boite de fois-gras ramenée pour lui de ma campagne.

    - Mes livres chez le bouquiniste ?

    Si je n'avais pas de respect pour les préparations culinaires de mes amis du sud-ouest, je lui aurai volontiers envoyé la boite à la figure. Dire que son contenu va finir dans l'estomac d'une des créatures que fréquente Jorgue !

    Mon ami a disparu trop vite pour que je puisse engager avec lui une conversation satisfaisante. Il avait le visage gai et l'air carnassier des grands jours et des nouvelles rencontres.

    Des livres tout frais chez le bouquiniste... Quelle idée ! Je vais trouver une place, tapisser mes murs, monter des colonnes de papier. Il y a dans l'avenue des Gobelins un photographe dont le magasin est rempli à tel point (c'est à voir !) qu'il reçoit les clients sur le pas de sa porte ouverte. Non je n'irais pas jusque là. Oh ! Et puis pourquoi y penser ! Là, au chaud avec Ivanhoé et le thé fumant dans ma tasse, le moment et aussi doux que mes préoccupations du jour.

    Profitons-en profitons-en !

    mh,

    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent