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spectacle

  • Des écailles, des dents, des femmes et quelques hommes.

    La barmaid qui nous servit les planteurs et les bières, avait une chevelure blonde lisse un peu abîmée et des yeux cernés.

    Orlyouest et « l’assassin » ne la voyaient pas. Ils n’avaient d’yeux que pour la chanteuse qui s’égosillait sur la scène dans son petit haut écailles de poisson et son pantalon en cuir noir.

    Entre le temps ou nous avions discuté avec elle pendant la balance, et le début du concert, elle avait enlevé son pull et mis du rouge sur ses lèvres. Cette femme longue musclée et plutôt masculine bien que fine, ne m’émut pas le moins du monde quand elle chanta. Elle me semblait techniquement au point, mais « absente ».

    - Alors, fit Orlyouest à mon oreille.
    - Les musiciens sont très bien.
    - Et elle, elle a quelque chose ? Hein!
    - Bouairffff………

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  • Éloge de la porosité

    (à Orlyouest)

    La musique, un arbre aux feuilles agités par le vent, une boutique pleine de livres comme une pâtisserie, la mer, des coupes de champagne, des sourires doux, des abricots tous petits dans une vannerie, une roseraie, des gestes de tendresse, l'odeur de la verveine. Des yeux qui brillent de plaisir. Des couples en harmonie parfaite dansants sur un quai de Seine. Dans la grisaille du métro, deux hommes d'une égale beauté portant l'un un enfant sur ses genoux, l'autre un bébé de quelques jours dans les bras…

    Je m'installe, je me love, je me cale, je suis au spectacle. Tout est là. Tout ce qui se sent se pressent, se goûte, se voit, s'entend. Mon corps entier réceptif ne se fait plus barrage à lui-même. Il s'accepte dans l'ensemble de ce qui vit. Cette sensation délicieuse de ne plus être hors du monde mais d'être là. Simplement. Perméable mais pas transparente, présente et sensible.

    En cette fin de mois de juillet 2000, je savoure ma porosité…

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