- Malie, je suis passée à côté de ma destinée
- Il n’est pas si tard
- En fait, je suis une grande amoureuse
- Toi ?
- Oui, j’avais une destinée de grande amoureuse et je passe à côté je le sens.
- Ah.
- Tu vois, il faudrait juste que je me recentre… tu m’écoutes ?
- Je suis tout ouï
- Je laisse tomber le thé le chocolat, les livres, les arbres, les babioles, la pluie, le soleil, la musique, le rythme, danser…Tout ça quoi.
- Oui.
- Oui, je te dis puisqu’il faut que…
-…tu te recentres c’est entendu.
- Ce qui va me donner le plus de mal c’est la danse et les arbres
- Grande amoureuse des arbres t’avais pourtant un destin unique.
- C’est pas une question de botanique. Tiens toi je suis sûre que tu n’es jamais rentrée en communication avec un arbre.
- J’ai déjà du mal avec mon chat.
- Et bien les arbres c’est comme la danse, c’est une histoire de rythme, de pulsion. Une fois que tu es branchée sur le rythme, de l’arbre ou sur celui de la musique, le rythme secret de la musique tu sais, et bien: tu es l’arbre ou tu es la musique, tu n’es pas « séparé de » c’est terrible.
- Tu peux faire quelque chose pour me brancher sur les pulsions secrètes du monsieur deux sièges plus loin ?
-...
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