C'est drôle, je tournais autour de ce sujet depuis quelque temps.
Pour être plus exacte, j'y avais déjà songé à l'occasion d'un fait divers.
Un fait pas si divers que cela puisqu'il touchait quelqu'un qui me fut proche.
Je le trouvais alors trop proche et préférais fuir, le « proche » et le sujet.
J'avais cependant été frappée, et bientôt ensevelie par les signes de la « domination masculine » ambiante. Celle-ci ne m'était alors jamais apparue avec une aussi cruelle intensité.
Des phrases, des mots qui jusqu'alors me hérissaient juste le poil me firent alors bondir.
Ce fait divers était gravé dans la tête des hommes, parfois aussi des femmes, comme un dommage collatéral inéluctable, admissible puisque préhistoriquement justifié.
La force, le contrôle des femmes, leur soumission. J'ai compris aussi dans un deuxième temps en faisant une fille, que la tâche serait rude. Que l'image que son père et moi lui renvoyons fera d'elle, en grande partie, la femme qu'elle sera.
J'ai beaucoup de travail, sur moi à faire avant d'être capable de l'aider à être une personne libre.
Souhaitez-moi bon courage.
Pourquoi suis-je entrain de me dire que CE travail, m'incombera principalement ?
mh,
Commentaires
bon, alors bon courage... mais ce n'est pas suffisant... il faut des milliers d'années pour faire évoluer les synapses, et notre pauvre cerveau, si impliqué depuis 5000 ans, a déjà 40 000 ans de retard. Ceci expliquerait cela, sans doute. Le plus important ne serait-il pas de faire en sorte que nos enfants ne puissent pas nous reprocher un jour de ne pas les avoir aimé comme ils le voulaient ? ou comme il aurait fallu ?
C'est compliqué, Pablo. Tant de femmes ont un mal fou à se protéger d'hommes violents et ne parviennent donc pas à protéger leurs enfants... La violence psychique est quasi générale dans les rapports hommes-femmes et la plupart des femmes n'en ont même pas conscience. Et quand elles finissent pas comprendre, les dégâts sont déjà considérables, pour elles et leurs enfants.
Petit détail pas si anecdotique que ça: ma propre fille est persuadée que sa gamine de 4 ans aime le rose parce qu'elle est fille... et que son fils aime les bagnoles parce qu'il est né garçon... Je suis effarée par le nombre de gamines affublées de rose, fringues, jouets, accessoires.
Peux-tu mentionner le fait divers, mh?
Nonsque.
Sinon ma fille aime les trucs qui brillent, les trucs qui brillent roses. Et elle fait bien la différence entre jouet pour fille et jouet pour garçons...
je tache de lui expliquer mais...
c'est ma faute c'est mon humble faute.....
tsssss !
ça veut dire quoi "Nonsque?"
Mais non, ce n'est pas de ta faute, et tu le sais, le marketing a bien plus d'impact que le discours de maman.
J'ai vu récemment un reportage impressionnant. Autrichiens et Allemands vont chercher à l'Est (Russie, Ukraine etc) des femmes moins "arrogantes" (citation), plus dociles quoi. Un phénomène qui en dit long sur la mentalité du mâle moyen. Ce qui m'a un peu consolée: certains tombent sur un bec. Là-bas aussi, les femmes ont désormais des exigences!