Tandis que le « c et t » gagne son pain à la sueur de son front, j’ai invité Jorgue à un déjeuner des plus frugal : Les restes du bourguignon d’hier soir, un roquefort à tomber et du pain fait de mes blanches mains, vaguement aidée pour le pétrissage, par la machine à pain.
- On se voit en cachette ?
- Non, je n’ai pas dis que tu venais c’est tout.
- Il est bizarre ton mec.
- … Paraît qu’on a les hommes qu’on mérite.
J’enlève le couvercle de la cocotte en fonte. Le fumet du bourguignon qui a cuit tout doucement trois heures, envahit la pièce.
- Je crois qu’on va se régaler, dit Jorgue.
- Merci. Et toi tes femmes ?
- Quoi mes femmes, je suis amoureux depuis 4 ans ? Tu as oublié ?
- Non.
J’ai servi Jorgue. J’ai installé les assiettes sur la table basse du salon. J’ai l’impression de pique-niquer en douce. Ça m’agace.
- C’est bon mh,
- C’est drôle de se revoir après tant de temps. Tu as un peu grossi.
- Eh ! Toi aussi.
- Oui mais toi, ça te va bien.
Jorgue hausse les épaules.
- Je vais vivre avec elle.
- Il t’a fallu trois ans pour te décider ?
- Pas moi mh, elle. Il lui a fallu trois ans pour se décider.
- …
- C’est bizarre non ?
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Le retour de Jorgue.