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  • Une heure, une histoire: "Somethin' Else*"

    someslse.jpg— T’avais dit qu’on arriverait les premiers.

    — Hein ?

    — T’avais dit qu’on arriverait les premiers !

    — Qu’est-ce que j’en sais si on est les premiers ou les derniers ?

    — Oui, mais t’avais dit…

     

    Je la débarque au premier virage. Elle m’ennuie.

     — Descends.

    — Quoi ?

    — Prends ton sac, tu me fatigues.

     

    Je ne la regarde pas. Dans cinq secondes, elle pleure… Ça y est, elle pleure.

     

    — Jéro, t’es pas drôle.

    — …

    — Jéro, tu ne peux pas me laisser !

    — Tu es dans une grande ville. Tu demandes la gare, tu rentres chez toi tranquillement.

    — Mais Jéro, on partait en vacances tous les deux… Qu’est-ce qui te prend ? Je ne dis plus rien je fais ce que tu veux…

     

    Je les connais par cœur les mimiques de mademoiselle, les réactions de mademoiselle, les larmes de mademoiselle, les remarques de mademoiselle. Elle renifle, elle a des sortes de petits gémissements. Elle n’ose pas se mettre en colère. Une pancarte blanche, émergeant d’un eucalyptus magnifique, indique la gare. Les rues sont pleines de monde. À six heures du matin effectivement, j’imaginais qu’on arriverait les premiers.

    ...

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  • Une heure, une histoire: "Roses"

    Mes devoirs : Une histoire en une heure, pas plus pas moins. Bonne lecture !

    J’ai toujours aimé la pluie.

    Aujourd’hui elle ne tombe pas vraiment en averse drue comme je la préfère. Elle vient, puis repart en douce.
    Le ciel est mi-figue mi-raisin, mi-bleu mi-gris foncé et même si j’aime la pluie parfois je me rends compte comme le temps influence mon humeur.

     Yvan est partie à l’aube. Il n’a pas pris de parapluie même pas l’imperméable jaune qu’il affectionne et que je trouve horrible. Il est parti avec un mince pull sur les épaules. Il est de ceux qui font confiance au calendrier. L’été c’est l’été, « je ne vais tout de même pas mettre un pull en été ». S’il meurt de froid dans la journée il ne l’avouera pour rien au monde. J’aime Yvan. Si de cela je suis capable, j’aime Yvan un peu comme la pluie, même comme les averses drues.

     Son existence demeure pour moi un apaisement continuel. Je lui sais gré de réagir toujours avec intelligence et compréhension à mes sautes d’humeur.

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