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anarchiste

  • Graine d’ANANAR !

    medium_arton26.jpgJ’étais en noir.
    Une jupe courte sous le soleil.
    Les montagnes avaient cette couleur bleu-brume qu’elles prennent par beau temps.
    Le monde attendait devant la maison.
    Bien sur je ne pleurais pas. Ma sœur non plus. Cet air comme ça de tenir les émotions en exil ; de qui le tiendrait-on ?
    Les enfants vadrouillaient dans ce ramdam, stoïques et curieux, la lignée terrible. Ils avaient dormis au-dessus de leur arrière grand-père dans sa boite, tandis qu’en bas les filles veillaient leur père. Enfin non lui, il n’étais plus là. Cela se voyait qu’il n’était plus dans sa peau.

    Comment auraient-elles pu lui éviter l’église ? Et où on l’aurait rangé au cimetière ? Paquita, sa femme était dans la terre sous une croix en face du champs de blé comme elle souhaitait. Lui il voulait un caveau, pour tout le monde. Il fallait bien quelques concessions de part et d’autres !

    Ils sont venus avec leurs drapeaux. C’était un vieil espagnol avec un sale caractère mais aussi un vieux combattant : sa carte de résistant, il l’avait. Donc ils sont venus avec leurs drapeaux comme du bout des lèvres.

    A l’église, vivant, il n’y entrait pas. Il attendait devant. Ou parfois pour les grandes grandes occasions, il se mettait dans les bancs du fond. Attention pas au milieu : au bout du bout du banc le plus près de la porte !
    Ma sœur et moi chantions dans la chorale vu que l’autre grand-père, celui qui habitait face à l’église, avec la religion il rigolait pas une seconde.

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    Catégories : La lettre de mh 11 commentaires Imprimer Pin it! Lien permanent
  • DéTarnacquinisation

    lafargue.jpgJe le dis que, un jour, j’ai trouvé un manuel à fabriquer des bombes dans les affaires de mon papi ?
    Bon, j’avais une douzaine d’années. Mon papi, revenu d’Espagne, s’en est peut-être servi pour aider les résistants français.
    Je n’en sais rien. Je ne crois pas qu’il ait eu besoin de manuel.
    Les anarchistes espagnols avaient tous envie d’assassiner Franco, même longtemps après leur exil.


    Ma mère tremblait chaque fois que son père partait en catimini en Espagne, avec G un plombier exilé lui aussi.

    Mon papi est mort, toutes les histoires de guerres ont fait de moi une pacifiste.

    J’ai juste envie de pouvoir lire encore et toujours des livres dits subversifs.

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    Catégories : Politico-ecolo et etc. 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent