Aux alentours de mes dix-sept ans, je suis partie, sac au dos, avec ma sœur et deux de ces amies en vacances.
Après que nos parents respectifs nous eussent mis dans un train à destination d’un camping précis aux environs de Collioure, nous étions libres, LIBRES pour la première fois et nous en avons profité.
J’avais emprunté un sac à dos militaire de mon père. Pour ne pas dormir directement sur le sol je m’étais chargée aussi d’un matelas pneumatique antique ainsi que d’une pompe pour le gonfler. Avec toutes les affaires nécessaires à ma survie loin d’une salle de bain, je portais quelque chose comme une vingtaine de kilos sur le dos, enfin c’était lourd...
Arrivées à destination, nous avons constaté avec désespoir que le terrain de camping, ainsi que les boîtes de nuit alentours étaient trop chers pour notre bourse. Nous avons donc décidé de changer de mer pour mieux profiter de nos maigres économies. En stop, deux par deux, et assez inconscientes pour faire du stop la nuit, nous sommes passées de la Méditerranée à l’Atlantique.