Vu sur le blog de superno:Extrait de l'interview d'un trader: Marc Fiorentino chez Bernard Thomasson sur France Info.
Et pendant ce temps certains de nos chers dirigeants s'égosillent sur les "voiles"... AH ! AH ! AH !
Marc Fiorentino : “Je voudrais vous demander ce qui a été fait depuis deux ans. On nous a dit : “on va lutter contre les hedge funds”, la semaine dernière les chiffres sont parus sur les hedge funds, ils n’ont jamais autant collecté d’argent que cette année, ils sont proches de leurs records. “On va lutter contre les bonus”, l’année a été l’année record pour les bonus. “On va lutter contre les paradis fiscaux” : ils sont toujours là, ils sont juste passés de noir à gris puis de gris à blanc, on ne sait pas par quel miracle. “Et on va lutter pour la réglementation financière”, et on vient d’assister au G20 finance ce week-end, et à la sortie du G20 finance, quel a été le communiqué ? Le communiqué a été de dire : on ne s’est mis d’accord sur rien, parce que notamment le Japon, le Canada, et l’Australie ont dit : aucune réglementation financière.”
Bernard Thomasson : “Donc les politiques nous mentent.”
Marc Fiorentino : “Les politiques nous mentent, les politiques nous abreuvent d’histoires. On a vu combien de G20, combien de déclarations d’Obama depuis qu’il est là en disant : “Attention Wall Street, tremblez, voilà, j’arrive” ? Il avait dit ça, c’était son premier discours dès qu’il avait été intronisé, il avait dit qu’il lutterait contre les bonus, et il se trouve que les bonus ont été les plus élevés”
Bernard Thomasson : “Imaginez ce que pensent les gens qui nous entendent en ce moment, ils vont se dire, mais qu’est-ce qu’il faut faire, il faut faire la révolution, il faut aller brûler des banques, faut… ?”
Marc Fiorentino : “Je suis toujours assez surpris de voir que finalement il n’y a jamais de manifestations devant les banques, je trouve ça assez étonnant.”
Bernard Thomasson : “Voilà, Marc Fiorentino, moi je suis surpris de vos propos, vous qui avez dirigé des banques américaines en Europe…”
mh, qui cite.