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Journal Macronique - Page 2

  • “On ne fait pas d’omelette sans casser des yeux” : Journal macronique.

    Où commence la saloperie ?


    Je me le demandais ces derniers jours.
    Je me demandais à partir de quand il est juste d’être conscient que la devise liberté égalité fraternité est à deux doigts de devenir une légende pour touristes crédules.


    J’entends:
    - Tu ne sais pas ce que tu dis en Zavzanie occidentale c’est VRAIMENT horrible.
    - Tu ne peux pas dire cela; il faut garder le sens de la mesure.
    Jusqu’à quand puis-je supporter des justifications à l’énucléation involontaire, mais répétitive d’hommes et de femmes et ces mots odieux “oui, mais sur la vidéo on ne voit pas ce qu’il a fait avant !” Ou ces excuses psalmodiées en cadence :
    - Il s’agit d’un manque de formation de la police.
    - Il s’agit d’un manque de formation de la police.
    - Il s’agit d’un manque de formation de la police.
    Voilà.

    Surtout se taire, pour ne pas envenimer les choses. Les mots sont si dangereux  et notre démocratie si fragile semble-t-il que quelques paragraphes ou des images caricaturales, pourraient “aggraver la situation”.
    Après avoir tapé sur: La banlieue,les gauchistes et ceux qui n’entrent pas dans les bonnes cases; on énuclée les classes moyennes pauvres de droites, de droites extrêmes et de gauches.
    Il y a aurait bien là de quoi rassembler un peuple !
    A quels profits ?
    Espérons que ce soit à celui des gentils.


    Aujourd’hui une collègue me raconte qu’un de ses amis bordelais c’est fait menotter sans raison lors d’une manifestation. Mains dans le dos, à genoux pendant 1 heure 30 sur une place avec d’autres comme lui. A maintes reprises il a demandé:

    - Pourquoi suis-je là ?
    - Tu es là, répondait le policier


    1h 30 de ce dialogue de sourds avant qu’il ne soit relâché.
    1h 30 à genoux les mains dans le dos pour rien.


    De là ou je me trouve, je vois avancer les fichages, les consignes les abus;
    La pauvreté avérée ou fabriquée des hôpitaux, de la justice, de l’éducation.


    Qui sommes-nous ?
    Qu’avons-nous fait ?
    Anesthésiés que nous sommes.
    Qui fabrique ces sbires qui nous agenouillent ?

    mh,


     

     

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  • Γνῶθι σεαυτόν * (Gnothi seauton) - Journal Macronique

    Oh! toi qui vas là pensant que j’affûte ma lame pour écharper  du Macron !

    Détrompe-toi !

    D’autres le font mieux et ne se lassent pas de l’exercice.

    Je raconte seulement le monde où je vis avec mes mots et réduis un peu son mystère à la relecture.

    Tandis que la machine à laver tourne le linge, je joue à cache-cache avec la page blanche pour échapper à la vision cruelle, de mon  “humanité”.

    Je suis cet être assez quelconque du 21 siècle, qui se noie dans une inaptitude à agir pour le mieux d’elle-même et de son entourage.

    Cela pourrait ne pas être seulement ma faute ?

    Cela pourrait venir d’ailleurs ?

    Serais-je prédestinée à  “l’échec” ?

    À ce sentiment d’impuissance ?

    Fourmi dans la fourmilière, en file indienne comme presque tous, derrière une royale majesté et ses adjoints, avec l’impossibilité innée de faire le pas de coté, soumise à la norme et croyant bénéficier de mon libre arbitre, alors que le schéma mental de  “troupe au service de la reine” précède mon existence ?

    Tu ne seras pas “toi” tu ne pourras pas… Ou alors il faudrait que tu réalises ton génie en dépit de la grille dont tu as hérité, des maigres aptitudes que tu as développées et de l’étouffoir : ce ruissellement des nuées, dont notre président du moment est le symptôme.

     

    mh,

     

     

    *Connais-toi toi-même

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  • Conforme - Journal Macronique

    Je me lève, je m’active, je marche…
    Bloquée
    En zone “dangereuse”.
    Si je conçois la chance que j’ai à pouvoir le penser, je ne peux m’empêcher de le ressentir.
    Je me sens conforme: assignée à une case.
    Je ne dépasse ni à droite ni à gauche.
    Dans ce monde qui bouge, je reste, en gros, là où mon histoire m’a placée; Là où je ne risque surtout  pas  d’être “mieux”.
    Tenue de tous côtés :: mère de , femme de, fille de, employée de. Ces “situations” me contiennent. Elles contribuent à me modeler.

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  • Rentrée paranoïaque - Journal Macronique.

    L’enfant rentre catastrophée de sa première journée de quatrième. Elle pose sans précaution le sac-chat que j’ai eu tant de mal à coudre et débite, entre 2 soupirs :
    - Ma classe est une réunion de pestes. Il y a les pires élèves du collège et Lolo n’est même pas avec moi !
     
    Juste après l’avoir écoutée me viennent en tête les  informations catastrophiques dont les médias nous font témoins.
    Je ne peux cependant m’empêcher de compatir aux déboires collégiens de ma fille. J’en viens même à douter de l’intégrité de la direction. De sa sensibilité inconsciente à je ne sais quel “marqueur social”. Je m’en veux aussi de mon inaptitude à entretenir le lobbying nécessaire pour rentrer dans les bonnes grâces du personnel collégien.

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  • Manif 12 septembre Paris - Journal Macronique

    On ne le voit peut-être pas mais beaucoup de monde là bas tout au bout.

    Belle journée à vous !!!

     

    mh, sans les pieds

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  • Paris papillons - Journal Macronique

    Finalement qu’est-ce qui est le plus important: notre prés à Versailles, qui fait sa roue, ou les 5 papillons que j’ai vu en revenant à pied de mon labeur quotidien ?

    Je penche pour les papillons. Un blanc et quelques colorés. Je n’ai pas été fichue de les prendre en photo alors que l’un d’eux s’était posé sur des feuilles mortes dans le jardin de la maison de retraite des prêtres, juste après la fondation Cartier, et juste avant les travaux pour le centre national du cinéma, qui sera bientôt là.

    5 Papillons sur le boulevard Raspail en 15 minutes de marche, et tous ceux que je n’ai pas vu.

    5 papillons qui me réajustent au réel.


    mh,

     

    L'image vient de.

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  • Parisienne. Française. Libre ? - Journal macronique

    Je ne sais pas qui sont les Français.
    Pourtant c’est ce que je suis :”Française”.
    J’ai l’impression d’être quelque chose que l’on peut faire tourner comme on veut, une toupie: une pichenette et je tombe, à droite, ou à gauche…
    Il pleut.
    Enfin.
    Nous allons respirer.
    Paris va respirer.
    Paris, le prix au m² de la ville où je vis.
    Je croyais. Je croyais que j’étais en démocratie. Je croyais vraiment que “par rapport à” que “regarde ceux-là là bas qui meurent”,que “Au moindre mot de travers” je vivais dans une démocratie.
    Je ne m’étais pas rendu compte, et c’est une évidence qui me cloue. Il ne suffit pas de vouloir être moi dans ce monde.
    Je suis, en quelque sorte, téléguidée,
    même si
    je tente de me mettre or des clous depuis si longtemps.
    même si
    je crois suivre des chemins détournés.
    Je ne m’imaginais pas écrire “mais alors nous serions si massivement sous le joug du vouloir, de l’intérêt des uns ou des autres ?”.

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  • Le dieu des dents - Journal macronique

    Lorsque je m’approche de mon pc, j’ai l’impression qu’à l’intérieur le monde tombe.
    Alors, je lis des livres.
    En pleine “canicule”, après ma petite marche quotidienne pour me rendre sur mon lieu de travail j’ai cru voir de longues jeunes filles fines avec des cranes de pastèques, j’ai commencé à m’inquiéter un peu quand, prise de violents maux de tête, j’ai envié les ours polaires sur leur banquise molle et me suis demandé si j’allais réussir à revenir jusqu’à mon domicile sans l’aide des pompiers.
    Les maux de tête se sont calmés au petit matin et la température est redevenue normale plus tard.
    À la prochaine vague de chaleur, qui, au train où vont les choses et le climat, ne devrait plus tarder, je choisis l’angine : je ne sors plus qu’en vêtements trempés dans l’eau fraîche et ne marche presque plus: mon plaisir à pied de 20 minutes devenant trop vite un petit enfer.
    La logique des transports parisiens m’échappe, ils vont encore augmenter le prix de la carte orange. Bientôt on vendra de l’air à peu près sain au piéton, vu que l’air propre aura disparu de la capitale, il faudra s’équiper pour marcher. Les voitures individuelles paraderont toujours dans les rues avec leur air conditionné perso et ne paieront pas plus cher l’espace et l’air qu’ils contribuent à pourrir. Mais on leur parlera toujours très gentiment sur les panneaux lumineux de la ville (Ne brusquons pas l’automobiliste citadin) : “400 € offert sur un vélo électrique pour moins polluer” Vu le prix que tu payes une voiture tu dois pouvoir acheter un vélo électrique à toute ta famille non ? Ah ? C’est dangereux de rouler en vélo à Paris ? À cause de ? À cause des voitures…! Mais oui mais oui.”
    J’ai décidé de me rendre chez le dentiste entamer des soins un peu hors de MES prix. Finalement il faut bien commencer. Je suis comme ces bonnes sœurs vues dans un reportage il y a quelques années; elles étaient armées d’un bel optimisme et n’ayant souvent pas d’argent pour finir leur mois et celui de leurs pauvres, comptaient sur la foi. À les entendre, Dieu avait toujours répondu à leurs attentes. J’essaie de ne pas épuiser mon optimisme et décide de me convaincre qu’il reste un bon dieu pour mes dents, même s’il a * tant à faire dans notre étrange monde…

     

    mh,

    *(s’il existe mais : j’ai la foi, j’ai la foi, j’ai la foi Dieu je crois en toi)

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  • La mairie de Paris est très polie - Journal Macronique.

    Très précautionneuse aussi avec les chauffeurs de véhicules encombrants et polluants. Il n’y a qu’à lire les panneaux d’affichage lumineux ornés de gentils messages à leur attention. Toutes les aimables propositions qui leur sont faites pour rouler propre.
    En période de canicule, on cherche même à éveiller la conscience citoyenne du chauffeur :
    “Fortes chaleurs, préférez les transports en commun”. Bref vous conviendrez que cette courtoisie affichée pour amadouer le conducteur pourrait un brin agacer le piéton, en l’occurrence la piétonne, qui traverse régulièrement une petite portion de la capitale et qui est toujours abasourdie par les manquements des gazeurs. Par la place aussi de goudron brûlant qui leur est accordé.
    Mais il faut ménager l’automobiliste.

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