Autrement il faut qu’elle appelle le plombier. L’eau n’arrête pas de couler sous la tapisserie. Elle n’est pas si idiote. : avant de prendre son téléphone elle va fermer l’eau.
Depuis que cela lui était arrivé, elle se perd dans un océan d’interrogations. Tout devrait être plus simple maintenant non ? Elle s’imagine ça : que maintenant tout doit-être simple.
La première fois de sa vie qu’elle appelle un plombier. Elle tombe sur une femme qui lui demande de décrire son problème. « Mon mur est tout mouillé, j’ai un problème de plomberie ».
Il faut vraiment être fatigué pour raconter à un plombier que l’on a un problème de plomberie.
On ne le réveille pas en pleine nuit pour lui raconter qu’on a mal aux dents.
Le mur est mouillé mais l’eau ne coule plus.
C’est drôle la place que cela prend cette histoire de plomberie.
La semaine dernière, chassant le bouquin dans la librairie de mon quartier, je tombe sur un gros poche de chez poche : « Je sais cuisiner » de Ginette Mathiot. Dessus il est écrit « Le livre culte de mère en fille ». Comme je suis crédule, j’ai acheté la somme, ainsi que, toujours en poche et d’égale épaisseur, le « SOS cuisine » de Jean pierre Coffe. En les feuilletant, j’ai noté quelques similitudes. Je suppose que Jean Pierre Coffe fut adepte du dit culte, ou du moins qu’il en eut un jour connaissance. N’étant pas forcément à l’aise avec la notion de dévotion, je suis cependant curieuse des savoir-faire de chacun. J’ai connu dans mon enfance une énorme bible gastronomique à couleur pourpre plus impressionnante qu’un petit poche. Je me sens donc à même d’attaquer sans peine et d’adapter à mon usage personnel les cultes et astuces des uns et des autres.
Simplement parce que je venais de m’acheter un nouveau pantalon. Un jean bleu. Simplement parce qu’en passant mes mains dessus elles le sont devenues, je me suis souvenue de ce livre de Paul Bowles. Le titre, le nom de l’auteur et le fait que je l’avais bien aimé. Je l’ai cherché une première fois dans ma bibliothèque, je ne l’ai pas trouvé. Je pensais à un vieux livre élimé. Il ne l’était pas. Je viens de remettre la main sur un joli souvenir.
Humpfff , c’est l’été.
arf arf arf arf arf !