Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La lettre de mh - Page 10

  • Gare au gorille.

    d2f2da20ec2ffc812141540a641a99d7.jpgY'as des jours j'ai envie d'être un homme. Pas un tout petit, chisclet, sensible, et qui plaît aux dames non: une baraque.2 mètres et des brouettes, 120 kilos ou plus, je ne me rends pas compte, des bras et des cuisses comme des poteaux télégraphiques et des mains, enfin pas des mains, des battoirs à linge comme ceux qu'utilisait ma grand-mère quand j'étais petite et qu'on allait laver le linge au lavoir.


    A la limite, je voudrais bien être Mouse, le tueur dans les bouquins de Walter Mosley. Petit et méchant et qui tue si tu le respires pas dans le bon sens.


    Enfin, un type quoi, avec presque de la bave au coin des lèvres. (J'ai une vision assez étrange de la virilité.)

    Lire la suite

    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • Grève de régimes (sic) ou le Non-régime de mh,

    Je dois trouver le moyen de ne PAS faire de régime.

    J’ai néanmoins besoin de mincir. Donc : je dois perdre ma masse graisseuse sans me restreindre.

    Pourquoi ne pas commencer un régime ? Parce que l’idée même de ne pas manger ce que je veux au moment où je le veux provoque en moi une envie irrépressible de tout ce que je ne DOIS pas manger. Je suis anarchiste intégrée. Manger oui, raisonnablement pourquoi pas, mais si  JE le décide…

    Personne ne m’impose de régime ?

    Lire la suite

    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • "Les hommes sans pédales" ou "réflexion"

    665efb1acf598f568b5456a2aaf8e17f.jpgIl faudrait inventer un truc en engin un machin qui laverait les ustensiles culinaires qui ne se lavent pas au lave-vaisselle.

    Je sais; c’est une mauvaise idée d’inventer une chose qui n’est pas totalement TOTALEMENT indispensable.

    Oui mais, si on le faisait à pédales ? Ou à l’énergie enfantine ?

    Non vous n'êtes pas convaincus.

    Dites, de temps en temps, ça pourrait pas s’appeler un HOMME ce machin ????

     

    mh, qui réfléchit.

     

    Mots clés Technorati : , , , ,
    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • La guer... grève !

    Paris, 8 heures 15, le jeudi 15 novembre 2007. Bizarre ces gens dans les rues, qui partent travailler comme ils par6047581a8f2bdce32062c11451d4c12d.jpgtiraient à la guerre. Tout occupés d’arriver, d’y arriver, d’avoir droit à tout, de ne plus respecter rien.

    Bizarre…

    mh,

    Faites attention à vous sur les routes des villes.

     

     

    De la lecture dans Relecture:

    http://www.relectures.org/spip.php?article6

    De la lecture sur le droit de grève:

    http://www.istravail.com/article224.html

                        

    Mots clés Technorati : , , , , , ,
    Catégories : La lettre de mh 1 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • Bloggo, le gros ours.

    Le risque, c’est le remplissage. C’est tomber dans les griffes de Bloggo, le gros ours : j’épate la galerie, je dégaine les textes à la douzaine, je fais acte de présence, je consulte les statistiques plusieurs fois par jour, je me mesure à l’aune de ma popularité.

    Bloggo et moi nous tentons un pacte : Je ne consulte plus les statistiques, je ne me désole pas de l’absence de commentaires. J’écris au monde à eux, à moi, à rien peut-être. Je délie mes mots. Je les lâche un peu qu’ils prennent l’air. Je tâche de me dire quelque chose. J’essaie d’un peu tout comprendre.

    Il y a le malaise dangereux de livrer sa vérité et savoir qu’elle sera lue.

    Bloggo serait aussi une autruche.

    mh,

     

    Catégories : Blog, La lettre de mh 1 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • LA MAITRESSE CACHEE DE S.

    AH AH ! Je vous y prends ! Vous imaginiez que j'allais causer de qui là ? De mon père ? De sa maîtresse cachée ? De ma demi-soeur en Indochine (Vietnam on dit mh)

    Dites-voir, depuis quelques années, on revient au XIXe siècle en TGV et tout ce qui nous interresse c'est des histoires de maîtresses cachées !

    Nan je sais bien, c'est seulement des histoires, c'est seulement LES histoires.

    Rien que des tous petits, on est, on attend notre histoire du soir, notre ouragan du bout du monde, notre tsunami de Noël, nos mariages de princesses, nos divorces de jolies présidentes. Pendant que doucement maman console et berce, dehors, il fait froid. Maman console et berce. Dehors on recule, on se tait, on fatalise, on "àquoi bonise".  Quelques-uns organisent le pointage du doigt, quelques autres le partage des miettes.

    Dormez bonne gens, l'Ump veille et notre pauvre divorcé de président Sarkosy et un brave type qui veut du bien à la France.

    Dormons.

     

    (c) mh

     

    J'écoute Breathe dans  Genetic World

     

    Mots clés Technorati : , , , , , ,
    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • Les affres de l'écriture

    C’est toujours pareil, je me dis « aujourd’hui je m’y mets ». Je m’installe devant un ordinateur. Je commence à taper les mots tels qu’ils viennent je me dis «ah c’est bon ça va, ça vient». Oui bon. Et voilà, je ne finis pas. Je reste avec des tas de petits bouts de texte que décemment je ne peux pas soumettre aux yeux avertis des lecteurs de la lettre. Pour pousser le vice, j’enregistre les textes dans un dossier « textelmh en cours ». Ensuite je vais fouiller dans ce dossier pour voir si, par hasard, je ne pouvais pas utiliser quelqu’uns de ces bouts de texte, par hasard…

    (c) mh,

     

     

    Mots clés Technorati : , , , ,
    Catégories : La lettre de mh 0 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • Les churros

    Ma grand-mère s’appelait Paquita.
    medium_img064_large_.jpg

    Elle ne connaissait pas sa date de naissance exacte.
    Je ne sais pas si sur sa carte d’identité figurait le prénom Paquita ou Francesca. L’un étant le diminutif de l’autre.
    Quand j’étais petite, je parlais espagnol avec abuela mon arrière-grand-mère, la mère de mon grand-père : Vincente.
    C’est drôle comme les souvenirs sont sélectifs.
    Je me souviens de ma grand-mère tenant ma main jusqu’à ce que je m’endorme.
    Elle avait le bout de certains de ses doigts coupés.
    Un jour où nous allions au marché, à l’arrière de la grosse voiture d’un voisin, mamie a mis du sent-bon sur un coton et l’a glissé sous mon tricot de corps, sur ma poitrine de petite fille.
    Les churros, elle me les achetait sur la place du marché à Tarbes, à un camion en face d’une église. Ils étaient croustillants et un peu gras dans leur cornet de papier.
    Elle disait ou j’ai entendu qu’elle avait été emmurée quand elle était à l’école. Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire.
    On regardait la télé assis sur des chaises.
    Les oies de guinées étaient immenses, elles me couraient après. Elles me pinçaient les jambes.


    Mon grand-père n’aimait pas que je laisse quelque chose dans mon assiette.
    Je ne savais pas pourquoi cela le mettait en colère.
    Il disait que j’étais une jolie petite fille.
    Oui, c’est ce qu’il disait.
    Il détestait les fascistes.
    Les communistes aussi : ils avaient volé l’or de l’Espagne.
    Il jouait et gagnait souvent à la belote.
    Il avait donné toutes ses terres Aragonaises à sa sœur.
    En France, il travaillait dans une scierie.
    Il écrivait des poèmes.
    Il portait un béret noir sur la tête mais pas comme les gens du sud-ouest.

    Quand je suis partie vivre, en ville, je n’arrêtais pas de tomber.
    Je ne devais pas me plaire dans le froid et le béton.
    Mamie nous envoyait des colis.

    A part des bribes de souvenirs je me demande ce qui en moi, reste d’eux.

    Le lieu où je me repose est encadré par des galets d’argent
    Le sang des roses éclabousse le jardin
    La verveine pousse au pied de la statue de la vierge

    Le temps où je me repose est entre ma main dans celle de ma grand-mère
    et son corbillard fleuri

    Là est tout mon trésor


    (c) mh,

    Catégories : La lettre de mh 3 commentaires Imprimer Pin it! Lien permanent
  • Éloge de la porosité

    (à Orlyouest)

    La musique, un arbre aux feuilles agités par le vent, une boutique pleine de livres comme une pâtisserie, la mer, des coupes de champagne, des sourires doux, des abricots tous petits dans une vannerie, une roseraie, des gestes de tendresse, l'odeur de la verveine. Des yeux qui brillent de plaisir. Des couples en harmonie parfaite dansants sur un quai de Seine. Dans la grisaille du métro, deux hommes d'une égale beauté portant l'un un enfant sur ses genoux, l'autre un bébé de quelques jours dans les bras…

    Je m'installe, je me love, je me cale, je suis au spectacle. Tout est là. Tout ce qui se sent se pressent, se goûte, se voit, s'entend. Mon corps entier réceptif ne se fait plus barrage à lui-même. Il s'accepte dans l'ensemble de ce qui vit. Cette sensation délicieuse de ne plus être hors du monde mais d'être là. Simplement. Perméable mais pas transparente, présente et sensible.

    En cette fin de mois de juillet 2000, je savoure ma porosité…

    Catégories : La lettre de mh 1 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent