Il était une fois... c'est comme ça que commencent toutes les histoires, il était une fois.
À moi histoires non écrites ! À moi non dit ! À moi silence !
Je suis aphone. Peut-être n'ai-je plus à dire. Sauvetage.
Que vais-je dire, que dois-je dire ?
Je suis donc une contemplative. Au revoir les mots, je suis entrain de vous perdre. J'ai comme une absence.
Je parlais de l'absence du manque de cet enfant que je n'avais pas et aujourd'hui, l'insidieux manque des mots se fait sentir.
Jamais content, nous sommes...
Jamais.
Maintenant à quoi je joue avec des fils et des aiguilles ?
Un autre langage, une langue moins difficile, une langue plus appropriée à l'état dans lequel je me suis mise. Pauvre pauvresse au lieu d'ajouter, je soustrais.
Cette sorte de prison...
Ou un piège ? Un piège de femme. C'est ça ?

Se faire belle est un rituel sérieux. L’étoffe n’est pas un simple tissu, c’est une matière de chose. C’est à cette étoffe qu’avec mon corps je donne corps. Ah, comme un simple morceau de tissu peut-il acquérir tant de vie ? Mes cheveux aujourd’hui lavés et séchés au soleil de ma terrasse, sont en soie la plus ancienne. Belle ? Pas le moins du monde, mais femme. Mon secret que tout le monde ignore, y compris mon miroir : femme.
De l'hypnose à l'aromathérapie en passant par la causerie avec les arbres, mes marottes furent assez diversifiées. Elles faiblissent néanmoins avec le temps et c'est tant mieux.