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La lettre de mh - Page 9

  • De l’utilité.

    Parfois je me dis que les mots ne servent à rien.
    C’est idiot je sais. Trop de mots ne servent à rien.
    Il suffit d’en trouver quelques-uns, de bien les poser les doser sur la bonne émotion. Et en route pour la parade !
    Je me souviens d’une nouvelle d’Hemingway. Une magnifique. Il s’agissait d’un combattant, d’un balcon et... En lisant le dernier mot j’ai pensé : c’est la plus belle nouvelle du monde.
    Peut-être, ce que je me demande vraiment, c’est si mes mots à moi servent à quelque chose…

    À rien ?
    À rien.
    La question était idiote.
    Il n’y a rien à attendre de la réponse.

    mh,

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  • Le retour de Jorgue.

    bourguignon.jpgTandis que le « c et t » gagne son pain à la sueur de son front, j’ai invité Jorgue à un déjeuner des plus frugal : Les restes du bourguignon d’hier soir, un roquefort à tomber et du pain fait de mes blanches mains, vaguement aidée pour le pétrissage, par la machine à pain.
    - On se voit en cachette ?
    - Non, je n’ai pas dis que tu venais c’est tout.
    - Il est bizarre ton mec.
    - … Paraît qu’on a les hommes qu’on mérite.
    J’enlève le couvercle de la cocotte en fonte. Le fumet du bourguignon qui a cuit tout doucement trois heures, envahit la pièce.
    - Je crois qu’on va se régaler, dit Jorgue.
    - Merci. Et toi tes femmes ?
    - Quoi mes femmes, je suis amoureux depuis 4 ans ? Tu as oublié ?
    - Non.
    J’ai servi Jorgue. J’ai installé les assiettes sur la table basse du salon. J’ai l’impression de pique-niquer en douce. Ça m’agace.
    - C’est bon mh,
    - C’est drôle de se revoir après tant de temps. Tu as un peu grossi.
    - Eh ! Toi aussi.
    - Oui mais toi, ça te va bien.
    Jorgue hausse les épaules.
    - Je vais vivre avec elle.
    - Il t’a fallu trois ans pour te décider ?
    - Pas moi mh, elle. Il lui a fallu trois ans pour se décider.
    - …
    - C’est bizarre non ?

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  • mh, Imparfaite de décembre.

    cavent.JPGCe n’est pas que je fasse partie de ces grincheux décrits dans la note de l’imparfaite en chef mais le mois de décembre me pose un probléme. Non me pose trois problèmes !

    1. Le 10 c’est l’anniversaire de la ninette.
    2. Le 6 c’est la "Saint-Nicolas" et la fête de ma belle mère et de tout un tas de Nicolas de ma famille.
    3. Le 25 c’est noël

    Disons que là présentement, si j’étais une mère organisée, j’aurais déjà mon calendrier de l’Avent opérationnel et une batterie de décorations prêtes à surgir.

    Comme ma préoccupation du moment est de songer à organiser une fête d’anniversaire pour 3 garçons et une floppée de filles, que cette idée me rend de plus en plus nerveuse : mon calendrier de l’Avent est vide est je me fais l’effet d’une "IMPARFAITE de seconde zone", tout juste bonne à éviter les fautes d’orthographes dans les cartes d’invitation de ma pauvre enfant.

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  • Écrire propre.

    affiche_balai_410.jpgJ’écrirais pas trop propre parfois ?

    Je relis mon histoire de pieds: c’est l’impression que j’ai. Envie de saloper tout ça. Tiens un mot comme saloper, plutôt Rougekiwi qui le dirait.
    RK, qui déballe. *
    Le souci avec le déballage ? Les limites, peut-être.
    Dans une histoire, on n’en met pas… C’est ça la ruse. On se sent moins (j’avais écris MOI !) dépossédée. En plus on créait un « objet ».
    Mais, c’est peut-être moi : « me sentir dépossédée ».
    Une histoire aussi, une vraie. Une où on y va vraiment, c’est quand même un truc de fou. Un truc de folle givrée collée au plafond. Un bordel de soi ou on ne sait plus qui est « je ».
    Un machin plein de mots incapables d’être le réel, écrit par une qui un jour a aussi entendu causer les arbres.

    Tout ce qui est écrit « c’est des blagues » de toute façon comme dirait la louloutte.
    Vaste vaste blague.
    Que des histoires...

    mh, (et celui là de texte, est-ce qu'il a pas un peu plus l'air écrit avec les pieds ?)

     

     

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  • Mes pieds seraient une oeuvre d'art.

    pied.jpgJe précise : mes pieds, dans un contexte particulier, sous un éclairage adéquate et vu par les yeux d’un artiste pourraient s’accrocher dans le salon d’un esthète.

    La tête dans les coussins, amollie par une migraine tenace, j'ai juste la force d'entrouvrir les yeux sur l’autre bout du canapé où se trouve l’autre bout de moi-même. Je ne lis pas, je n’écoute pas de musique. La lèpre automobile court dans le boulevard à une allure où j’ai envie de me munir d’un lance-roquette pour l’exterminer une bonne fois pour toutes.

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  • Quatre philosophes sur un banc.

    rembrandt-le-philosophe-louvre.jpgEn ce dimanche ensoleillé deseptembre, quelques amies et moi-même avions décidé d’aller ramasser, en un même effort, des idées et des hommes.

    L’une et l’autre de ses activités nécessitant une notable énergie, nous nous entraînons régulièrement à des gymnastiques intellectuelles et corporelles.

    « Mens sana in corpore sano »**** Nous n’avons pas d’autre devise.

    Nous passons des heures à échauffer nos muscles à tout un tas d’activités parfois forts agréables. L’utilisation, jugée abusive par nos compagnons temporaires, d’un objet de communication inventée au XIXème, nous permet d’exercer autant qu’il le faut, nos langues et nos cerveaux à des joutes oratoires, grâce à l’observation critique et raisonnée des évènements de notre quotidien.

    Nous étions fin prêtes donc, pour cette sortie dominicale.

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  • La ballade des pendus. (11 septembre 2001)

    La folie c'est de penser que cela c'est passé. La folie c'est qu'ils ont rapproché le désastre de chacun. Ils l'ont mis tout près. Les faiseurs d'images du monde entier se trouvaient là pour que nous entrions dans l'intimité de la douleur, et de cela ils se sont servis.

    Même si la colère nous prenait à penser que d'autres n'avaient pas eu droit à l'exploration de leur mal et que, du coup, celui-ci nous avait paru plus lointain, ils avaient visé " juste ". Ils avaient atteint l'endroit où TOUTES les douleurs seraient comprises.


    " Frères humains qui après nous vivez ", cette phrase ne cesse de me trotter dans la tête.

    J'ai arrêté les paroles des transistors. Je sais que cela est arrivé et que cette douleur ils ont réussi à la rapprocher de moi, et la rapprochant, ils prennent le risque que les Hommes y réagissent avec sagesse.

    La détestation d'un système dont je profite, ne m'empêchera pas de penser à ceux là " Frères humains ", et tous les désastres me deviennent soudain plus proches, et celui-ci, désastre parmi les autres prend sa place.

    Qui suis-je, hors du temps, qui suis-je sur la roue même à me demander pourquoi je vis, et pourquoi ceux-là sont morts ?

    Vous les disparus, vous les souffrants, en tout temps et en tous lieux
    Me montreriez-vous ce qui en moi vous tue ?

    mh,

    12 septembre 2001

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  • Travailleuses, travailleurs !

    - Malie, on est des travailleuses pauvres.

    - Pas d’appart, pas de voitures, juste des enfants des chaussures, des tailleurs et des livres : je bosse comme une damnée. Un loyer les yeux de la tête, oui je suis une travailleuse pauvre.

    - Si tous les humains du monde pouvaient se donner la main pour faire exploser les découverts bancaires. Ceux qui ont un compte en banque j’entends bien… L’idée du travail qui sauve, quand je vois les ouvriers du bâtiment à 50 ans, tu ne me feras pas avaler que travailler ça donne la santé. Le travail comme une valeur, ça me révulse.

    - Tu sais ce que tu es mh: une anarco-consommatrice.

    - Non mais !

    (c) mh,

     

    Observatoire des inégalités: Comment mesure-t-on la pauvreté ?

    Page de liens sur la pauvreté et surtout les travailleurs pauvres

    PDF de l'INSEE sur les travailleurs pauvres

     

     

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  • Balade avec lumière

    Puis-je écrire sur une trouée de lumière ?
    Elle tombe du ciel entre les arbres et me réchauffe tandis que j'écoute la musique sous le kiosque. C'est étonnant d'ailleurs: le temps toujours aussi gris et fragile entre deux averses et soudain ce rayon de soleil.
    Est-ce que les dieux, ou quoi que ce soit qui s'assied sur les nuages comme sur un fauteuil de théâtre, aime la musique ? Je crois qu'oui.
    Une demi-heure j'ai attendu. En cette fin de journée marquée dans le calendrier comme une journée d'été 2000, avec mon tee-shirt froissé léger léger (à qui certains trouve un air torchon et en qui les fashions-V reconnaissent un petit haut de Miyake) je me suis gelée.

     

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