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mh - Page 5

  • Alerte orange

    crampons.jpgEst-ce que je peux sortir dans les rues, avec ma ninette, sans crampons ? Parce que quand on était petite avec ma sœur en Moselle ; l’hiver on allait souvent à l’école, des crampons accrochés aux chaussures.

    Sisi.

    Peut-être, je suis vieille ?

     

    mh, hivernale.

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  • Me vouloir...

    — Dis Jorge, pourquoi je ne dessinerais pas maintenant ?

    Jorge, n’a pas pris de vacances. Il hante ses anciens amis. Il partage ses humeurs et sa rage de nouvel abandonné : qu’une femme, n’importe laquelle puisse le quitter ce n’était même pas concevable de son point de vue, mais que celle qu’il avait choisie, le laisse en plan pour partir voir le monde….

    — Avant ou après la couture, mh ?

    — Et aussi, et aussi !

    — Dis-moi plutôt ce qui t’empêche de te remettre à écrire.

    — Qu’est-ce que tu veux dire ? Pourquoi tu me parles comme ça ?

    — Tu le sais très bien mh, c’est ce que tu sais le mieux faire. T’en as pas marre de rater des robes et des dessins de te contenter, même ton boulot… Tu te poses en « madame Michu » comme tu dis parce que c’est plus facile.

    — Qu’est- ce que tu sais de ce qui est le plus facile ? Pourquoi ce serait mieux d’écrire que de rater des robes ! J’espère que ce n’est pas ce que je sais le mieux faire. Ce que je sais le mieux faire c’est…  C’est m’imprégner…

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  • Stratégie caniculaire

    soleil.jpg(un vieux texte de saison extirpée des archives)

    C'est pas bientôt fini la canicule ?

    Il faut dire qu'au septième la canicule à Paris...

    J'ai noué autour du ventilateur, un foulard en coton extrêmement fin, mouillé et imbibé d'huiles essentielles de citron et d'oranger. Il diffuse les effluves en même temps que son souffle, amoindri par l'étoffe.

    J'ai déroulé les stores, sur la rampe du mini balcon. Un quartier de citron lime embelli et parfume la carafe d'eau, posée à-coté d'un joli verre en cristal gravé (le seul) sur la petite table orange. Je ne bouge pas beaucoup. Je travaille sur Ivanhoé. Je tire des plans sur la comète, prépare des cours pour la rentrée, écris des lignes. J'attends la nuit. Je me douche 6 fois par jour. De temps en temps je m'enduis d'huile parfumée, Ylang Ylang ou Camélia.

    J'ai ressorti de mon fatras d'armoire une vieille veste chinoise en coton un peu usée et un pantalon en lin fin et tout mou. Lavés et parfumés à la lavande, ils m'habillent d'une garrigue à l'aube, fraîche de rosée. Si je ne supporte pas la veste chinoise, je boutonne une chemise militaire manche courte et stature étroite qui doit dater de l'époque où mon père était en Indochine. Est-ce vrai ? J'aime me l'imaginer.

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  • mh en livres, ou de l’utilité d’une note de blog maintenant que les « réseaux sociaux » existent

    J’ai lu quelques bons livres ces temps derniers : « La tristesse du samouraï » de Victor del Arbol, écrivain espagnol que je ne connaissais pas, « le fer rouge de la mémoire » de Semprun, un ouvrage historique sur Aliénor d’Aquitaine et… et… Je ne sais plus, j’ai oublié.

    Hier soir, j’ai repris dans ma bibliothèque « un homme dans sa cuisine » de Julian Barnes en guise d’entracte, et, là, devant mon thé, je vais savourer le soleil (sisi) qui passe par mes fenêtres et mon livre…

    mh, ben quoi ?

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  • La maison de mh

    (Texte déjà publié qui date d'une dizaine d'années... depuis j'ai changé de maison, peut-être faudrait-il que j'en change encore...)

    Ma maison est toute petite.

    Et puis ce n'est pas vraiment une maison.

    Quelqu'un en se moquant la traitée de soupente. Cela ne m'a pas fait plaisir.

    Je suis perchée depuis tant d'années dans ce bout de Paris que je ne me rends pas bien compte.

    Ma maison a l'air fragile d'une vieille dame en mauvaise santé. Je m'en aperçois depuis peu et cela m'attriste.

    Bien que toute petite et malgré tous les travers que je lui vois, ma maison semble agréable aux visiteurs. J'ai souvent l'impression qu'ils voudraient y demeurer seuls. Habiter sous le bois de la mezzanine, lire dans les coussins, feuilleter les revues, respirer l'odeur des fleurs que des amis parfois m'envoient.

    Dans ma maison, il y a une étagère de travers, croulante sous les livres les dossiers les papiers. Il y a un gros fauteuil confortable, que j'ai hissé en haut des six étages au prix de tant d'efforts, et d'un curieux courage sur moi-même à une époque où je n'en avais aucun, qui me le rende cher. Il y a un canapé tout mou, acheté à une voisine. Il y a une armoire sur le point d'exploser mais qui résiste à tout par, je ne sais quelle sorcellerie.

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  • mh et la crise.

    DSCN7348.JPG- Jorgue, et si je n’ai plus de travail ?
    Jorgue a repris ses petites habitudes. Il gare son vélo dans l’entrée de l’immeuble où je vis aujourd'hui à quelques centaines de mètres du précédent.
    Le C et T, ne veut pas m’avouer qu’il ne voit pas d’un très bon œil la réapparition de cette gravure de mode dans mon paysage, il râle :
    - Tu lui diras qu’on ne doit rien mettre dans les parties communes de l’immeuble. Ni trottinette ni vélo, rien.
    Bref. Je n’ai pas vérifié, mais je suis sûre que Jorgue l’a quand même garé en bas.
    - Si tu n’as plus de travail ? Tu t’inscris aux Assedics enfin le nouveau nom que ça a maintenant.
    - Le pôle emploi, je me suis renseignée. Mais s’il y a tellement de chômeurs qu’ils ne payent plus rien, ou bien, si l’argent ne valait plus rien, comment je ferais pour nourrir ma fille ?
    - Je ne sais pas. Tu retournerais chez ta mère, ou chez celle du C et T
    - Ah oui, c’est ça que tu penses toi aussi la campagne.
    - Si c’est histoire de « nourrir » ta fille, il y a plus de tomates dans le jardin de ton père que dans le parc Montsouris.
    - Oui mais le chauffage ? S’il n’y a plus de pétrole ?
    - Tout en même temps ? Le chauffage, la nourriture ?
    - Oui et aussi, comment je trouverais de la viande, des vêtements.  Et si Internet ne fonctionnait plus !!!

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  • Mon problème avec la saucisse.

    leporc4.jpgJe mange du porc. Je sais que le porc cru, ce n'est pas bon. Chaque fois que je cuisine du porc, j’ai en tête une énorme voix qui clame : «ATTENTION TA VIANDE DOIT ËTRE BIEN CUITE ». Total, je sers aux membres de la maisonnée de la semelle de cochon, de la saucisse au charbon et tout un tas de joyeusetés noires du même acabit.
    Si j’ai résolu mon problème avec le filet mignon (lait de coco, sauce soja, gingembre oignons, et zou dans la cocotte), je n’avais pas encore trouvé la manière adéquate de déguster de la BONNE saucisse.
    J’avais beau accuser les bouchers de tous les maux, le problème venait de moi.
    J’ai donc découvert par hasard, le truc qui me permet de déguster une bonne saucisse bien cuite, sans mauvaise conscience, (nonobstant le fait qu’il a fallu tuer un cochon pour cela).

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    Catégories : Recettes salées 1 commentaire Imprimer Pin it! Lien permanent
  • mh, et son "non-moi"

    Je joue, je joue. Hâtivement modelée.

    Qu’est-ce que c’est : ne pas jouer à être soi-même ? Comment puis-je être tout cela que j’écris si je suis quelqu’un ? Défini, encadré enfermé dans les limites.

    Si je sais où je finis et où je commence.

    Qui suis-je ? Ma non-existence est une virtualité.

    Quand j’écris, je n’existe pas : « Non-moi ».

    Les autres parfois me délimitent, posent des mots sur ce que je suis. Et parfois je m’y reconnais.

    Ma principale qualité est de ne pas exister.

    C’est cela qui me fait sans limite.

    Ne pas être moi c’est être tout le reste.

    Cette sorte de trou noir qui absorbe tout ce qui passe à portée.

    La lettre de mh,: une interrogation sur ma réalité.

    mh,

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  • Mh, réveillée ou, la fédération des mères.

    Jorge vient. Il me visite. Cet air de baroudeur du sud, de tombeur de filles qui n’en a que faire. Il change à peine. Il a abandonné son vélo. Maintenant il marche. Il a quelques cheveux blancs. Il a toujours été moins à l’aise dans ce chez moi où je ne vis pas seule. Je lui sers un thé. Je le regarde s’asseoir, son visage impeccable son corps de beau type… Je me force à faire correctement les quelques gestes nécessaires à une personne normale qui reçoit un vieil ami.

    -  Je ne suis plus une folle célibataire…

    -  Tu te voyais comme ça ?

    -  Maintenant, oui, vite.

    -  Ce n’est pas de ces folies là que l’on imagine lorsqu’on y colle le mot célibataire.

    -  Dio-mio, ce que j’étais libre !

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