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La lettre de mh - Page 2

  • La dissolution

    dissolution.JPGLa radio crie dans mes oreilles, je vais l’éteindre. J’ai passé ma soirée à répondre au téléphone et à user mes yeux sur l’écran. Je me serais bien laisser tenter par le film chinois qui passait au cinéma en bas mais non, une vieille flemme.

    Le silence relatif de la matinée m’appartient. Voilà, je m’offre un cadeau, écrire, le téléphone décroché, le thé sur la table orange. Le temps de penser ou le temps de ne pas penser. Au choix. Je ne suis obligée à rien. Non rien ne m’oblige. Je me laisse guider par l’envie. J’écris. J’ai le temps pour poser quelques pensées et les offrir telles quelles. Pour qui est le cadeau pour moi ? Pour vous qui lisez les mots ?

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  • La maison derrière la vitre.

    hommeplage.gifJ'ai longtemps rêvé de maison.
    J'ai, dans ma petite chambre d'étudiante en son temps, puis dans mes studios parisiens, toujours imaginé les maisons où, plus tard, je me voyais vivre.
    Pour étayer mes rêves, je pillais les bibliothèques de tous les livres de décoration. Je me ruinais avec un plaisir extrême, en revues luxueuses, pleines du "chez soi" des autres, de bois précieux, de cuisines splendides.
    Les deux premiers romans que j'ai tentés d'écrire et surtout de finir, se nourrissaient de bâtisses anciennes retapées, et de jardins. Je créais là, ce que je ne pouvais ou ne savais créer ailleurs. Mes héros ou héroïnes y vivaient à tel point ! Je pouvais, dans mes mots, soigner une décoration issue de mes lectures et de mes rêves. J'habitais à la fois les maisons et l'histoire. Je me sentais chacun des personnages.
    Être à la fois une maison et un jardin, être un vieil homme et son exil, être les montagnes, la fuite, la joie, la violence, la mélancolie, la colère.
    Un moment, J'ai cru devenir amoureuse d'écrire, puis j'ai compris que j'habitais mes mots, que là se trouvait ma demeure.
    J'ai abandonné les livres et les revues que je feuillette désormais plus légèrement.Je ne m'inquiète pas de celle que jamais sans doute je ne construirais puisque je tente de la bâtir en moi. Mes mots devenant le reflet de ma propre architecture.
    J'ai passé des heures à rêver. J'ai passé des années à tenter de construire mes histoires.

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  • Le loto de la mort, ou "Parisienne !"

    Grosso modo, si je résume bien ce que je vois,
    ce que j’entends
    ce que je pressens,
    depuis le temps que je vis à Paris et après avoir échappé de peu à l’attentat du RER Port-Royal* je ne peux que constater que j’ai autant de « chance » de me faire dézinguer par des terroristes que de gagner à l’euro millions...
    À un détail près : avec les terroristes, on est obligé de jouer …

     

     mh, parisienne, qui, bien que solidaire de tout ce qu’on veut, a quand même bien la trouille pour sa louloutte.

    *3 décembre 1996.

     

    Photo D'J'C': "La Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde" Près du RER Port Royal.

     

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  • Je r'trouve des trucs

    En rangeant un peu mon pc, je retrouve des petits bout de choses écrites il y a longtemps. Certaines me font un peu rire.Peut-être vous aussi !

    Bonne lecture !

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  • Transportée.

    Et si je n’avais rien perdu ?

    Ni la langue des arbres

    Ni le « sentiment océanique »

    Ni l’indescriptible perceptibilité musicale

    Ni la jouissance à écrire

    Ni, ni, ni…

    Juste là, tout se cacherait, derrière les yeux de ma fille.

     

    Dieu ! Ce qui nous transporte !

     

    mh,

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  • Papier

    Mon meilleur ami pose son pc portable sur ses genoux. Il a hésité un instant devant la table ronde, mais l'inconfort des chaises l'a résolu à installer son attirail et lui-même dans le canapé. Nous travaillons dans la petite pièce. Il froisse du papier. Je frappe les touches d'Ivanhoé. Je suis tranquille.

    - Qu'est-ce que tu fais ?

    - J'écris un texte de la lettre et toi ?

    - Je finis une étude pour un client.

    - Ça te plait ?

    - Oui et toi ?

    - Oui... tu aimes " mh " ?

    - ...

    J'ai cessé d'écrire. Mon meilleur ami, qui ne voit que mon dos du canapé, demeure silencieux.

    - Tu me demandes si je t'aime ?

    Je me tourne vers mon ami.

    - Non non ! Non je... je voulais juste te demander si tu aimais la " mh " que j'écrivais.

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  • Homme : Concept.

    552773852.jpgFinalement je n’avais pas bien saisi le concept.
    Dès que nous nous sommes installés ensemble, mon C ET T a perdu le chemin de la cuisine, elle n’était pas loin à l’époque, disons à 5 ou 6 mètres de son ordinateur et de ses platines.

    J’aurais dû être alerté quant à ces capacités de déplacements dans l’espace.

    Lorsque à la naissance de la puce, il n’a pas assisté au mode d’emploi d’une baignoire avec une enfant dedans, j’ai eu peur qu’après la cuisine, il ne perde la salle de bain.

    Disons qu’il s’agit davantage d’une perte de repères très dépendantes des cris de l’enfant et de l’état de nerfs de la mère.

    Ce n’est pas si grave.

    Lorsqu’il s’agit de s’atteler à des tâches spécifiquement masculines, enfin dans l’inconscient collectif et beaucoup dans le sien, il ne se dérobe pas. Il est même pointilleux à l’extrême.

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  • Genèse: Famille en instance (2004)

    famille,échographie,ovules,enceinte,attendre un enfantDans la famille E.I., il y a :

    - mh, tuite ans, en instance de devenir la nouvelle écriveuse des temps moderne et/ou la future gagnante du gros lot au loto national, mais qui se fait tellement peu d’illusion qu’il lui arrive le plus souvent de ne pas écrire et tout le temps de ne pas jouer.

    - Il y a le "c et t" tuite ans, en instance d’être DJ compositeur à la mode, mais comme « mh, «  ne supporte pas les musiques électroniques, l’échéance de son être au monde est repoussée à une date ultérieure,

    - Et il y a mademoiselle X, en instance d’être, dont les progrès technologiques nous ont révélé l’existence par le biais de quelques photographies mystérieuses ou l’humain lambda reconnaît nettement des pieds, des mains un profil, un corps minuscule qui s’avère être celui d’une fille.

    L’intérêt de la chose sera décuplé lorsque la mise au monde aidant, « si Dieu veut », comme dirait ma grand-mère de l’Est, tout ce monde cohabitera dans une inconnue félicitée familiale.

    L’idée de famille là (en tant que génitrice) n’est pas complètement dégoûtant pour mh, mais lui est parfaitement inconnu.

    Tout cela lui semble d’un incongru dont le commun des lecteurs n’a pas la pointe d’une idée. De là où elle se trouve, cette idée de famille (mon dieu pitié misère même à la troisième personne j’ai du mal) lui semble aussi étranger que le plongeon imminent dans la fosse grouillante d’une brousse sud américaine, bien fourmi en bestiaux de tout genre.

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  • La valse.

    camilleclaudel_valse.jpgmh, se regardait dans le miroir.
    Elle scrutait les rides au coin de ses yeux.
    Feu follet, évanescence d'humaine, elle se retrouvait à raconter une vie, devant tout le monde.
    Elle ne savait plus si elle était celle-là ou celle-ci.
    Je suis mh dans le miroir avec les rides au coin des yeux.
    J'habite la tanière de mh, j'écris sur cet Ivanhoé qu'elle utilise.
    Seule sous la musique, mes doigts caracolent sur les touches du clavier. Je trouverai toujours une douceur et une mélancolie obstinée à raconter des histoires.
    Je voudrais plonger là. Là est un secret. Je voudrais m'installer dans la lumière orange.
    mh seule sous la musique. mh, fourmi dans la fourmilière.
    Je suis mh dans le miroir à la peau fragile, au pull noir, aux boucles d'oreilles dorées. La musique au-dessus, la lampe de bureau 1930.
    Si je l'écris est-ce que vous me croirez ?

     

    Une valse à l'endroit une valse à l'envers.
    Dites-moi dans quels bras je danse.
    Dites-moi s'il y a des bras et si je danse.


    (c) mh,

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